Le Conseil national a débattu, le 7 mars 2017, du contre-projet du Conseil des Etats à l’initiative pour la sécurité alimentaire. La Chambre basse, qui avait déjà adhéré au projet d’inscrire la sécurité alimentaire dans la Constitution en approuvant l’initiative en mars 2016, s’est ralliée à la proposition du Conseil des Etats d’atteindre ce but via un contre-projet, puisque ce dernier se saisit aussi des principales revendications de l’initiative.
A sa séance du 7 mars 2017, le Conseil national a débattu du contre-projet du Conseil des Etats à l’initiative pour la sécurité alimentaire. La Chambre basse, qui avait déjà adhéré au projet d’inscrire la sécurité alimentaire dans la Constitution en approuvant l’initiative de l’Union suisse des paysans (USP) lors de la session de printemps 2016, a décidé par 173 voix contre 7 de se rallier à la proposition du Conseil des Etats d’atteindre ce but au moyen d’un contre-projet. Le Conseil national a estimé que ce texte se saisit aussi des principales revendications de l’initiative. Les interventions à la tribune ont montré que, d’une part, il faut considérer la production indigène comme prioritaire pour garantir la sécurité alimentaire et que, d’autre part, les importations actuelles seraient régies par le passage concernant les relations commerciales internationales et devraient aussi respecter le principe de la durabilité. Le Conseil fédéral et les Chambres fédérales reconnaissent ainsi qu’une lacune subsiste au plan constitutionnel et qu’il faut la combler. Le National et les Etats sont parvenus à des décisions unanimes, prêtes à être soumises au vote final des deux chambres le 14 mars prochain.
L’USP se félicite de cette nette majorité, car elle a permis d’aboutir à un très large compromis en faveur de la sécurité alimentaire. En rétrospective, cela n’aurait jamais été possible sans l’effort de milliers de paysannes et paysans de Suisse qui, en récoltant 150’000 signatures pour l’initiative en un temps record, ont jeté la base de cet amendement de la Constitution.En raison de la croissance démographique mondiale, du changement climatique et de la raréfaction des ressources, la sécurité alimentaire devient un sujet de préoccupation majeur dans le monde entier. L’agriculture suisse est consciente de ses responsabilités face à ces enjeux. Le contre-projet permettra d’inscrire la sécurité alimentaire dans la Constitution fédérale en l’intégrant dans un concept global du champ à l’assiette. L’agriculture entend y contribuer de façon substantielle, aujourd’hui mais aussi par égard pour les générations futures.
Union Suisse des Paysans