1959), préretraité, membre de l’UDC Vallorbe
Il «est tout frais dans la politique» puisqu’il n’a commencé qu’en juillet dernier. Après une vie professionnelle très active, Alain Chabot décide de s’impliquer «afin de chercher des solutions pour les citoyens». Il se ressource en marchant et en tant que photographe amateur, il adore allez par beau temps dans les hauts du Risoud y faire de belles photos, ce qui lui permet de passer du temps avec son petit-fils. Fan du LHC, il se détend en pratiquant depuis un an le tir à Vallorbe.
C’est au Pont qu’il vient souvent l’été avec ses petits-enfants pour y faire des grillades, les chalets du Risoud l’attirent également. En tant que papa célibataire, il a appris sur le tas à faire la cuisine, les lessives et à tenir une maison. Son plat favori est: tomates farcies, purée maison, gratin d’aubergines. Il doit être bon cuisinier car sa fille a tellement accroché qu’elle en a fait sa profession et travaille maintenant au Gaulois à Croix Romainmôtier. Un peu trop intempestif à son goût, Alain Chabot se modère quand il vit des choses qui l’interpellent «mais si c’est trop tard pour faire les choses, je ne vais pas me stresser, je pense à mon petit cœur.» Interview
Qu’est-ce que qui vous a fait vous intéresser à la politique villageoise, communale?
C’est surtout pour faire respecter les plans d’aménagement des sols, faire des développements urbains raisonnés, mais aussi pour défendre les acquis sociaux et les intérêts des paysans. Le maintien et le développement d’une agriculture compétitive. Je veux être le plus proche des habitants et être disponible pour eux aux séances du Grand Conseil. J’ai pensé à mes enfants et je veux faire quelque chose pour eux car la situation ne me convient pas. Je veux défendre nos valeurs et nos acquis sociaux. Ils sont en danger avec tout ce qu’on est en train de nous sucrer gentiment: les rentes des retraités, les aides sociales, on diminue le pouvoir d’achat de ces gens-là, entre autres.
Quels sont les thèmes qui vous occupent, vous préoccupent, vous passionnent le plus, en politique, et pourquoi?
C’est de maintenir le développement harmonieux des trois communes, la sécurité de la population et le maintien des exploitations familiales. C’est de lutter contre les grandes surfaces qui font ce qu’elles veulent (prix du lait et de la viande) si les producteurs arrêtent tous, que va-t-on devenir? Je suis né au milieu des paysans à Daillens et je connais bien ce milieu-là. Je suis également pour les énergies renouvelables, notamment solaires et hydrauliques.
Vous et l’UDC: pourquoi?
J’ai trouvé le seul parti qui correspondait à mes opinions. Après, il y a le pour et le contre pour tout le monde mais c’est l’UDC qui a pris le plus de poids. Je suis tout frais, tout neuf en politique, je suis quasiment en apprentissage. Maintenant que je suis libre comme l’air je fais ce que je veux: j’ai la commune en ligne de mire.
Comment défendre au mieux une petite région comme la Vallée de Joux au Grand Conseil?
En amenant des idées, en réfléchissant à des solutions, peser le pour et le contre de chaque projet et en faire sortir quelque chose de bon. On n’est pas à l’abri, même s’il y a beaucoup de manufactures horlogères ici qui vont bien, on ne sait pas ce qui peut se passer dans les années qui arrivent.
Dans quel «état de santé» se trouve à votre avis la Vallée de Joux. Que faire pour préserver ses atouts et la prévenir des risques futurs?
La Vallée de Joux n’est pas encore sur le fil, mais des questions se posent sur la mono-industrie, c’est excellent quand ça va bien. Mais l’horlogerie n’est pas au plus haut de sa forme, il y a des restrictions un peu partout, la vente du luxe diminue, nous ne sommes pas dans une crise classique, l’horlogerie fait grise mine. Nous devons préserver la fonction de l’ouvrier spécialisé et rester positifs car ce savoir-faire peut s’appliquer à autre chose, en haute technologie par exemple, nous devons multiplier les options. Il faut faire venir des entreprises High-tech, hors horlogerie, éventuellement pour des composants horlogers. Nous devons revenir à des productions raisonnables et ne pas s’amuser à faire 300’000 montres par an en sachant pertinemment qu’elles ne seront pas vendues. Socialement la Vallée de Joux va bien, elle est au même point que les communes du canton de VAUD avec une pression extérieure due aux nouveaux flux migratoires.
Pourquoi les électeurs devraient-ils voter pour vous/pourquoi feriez-vous, à votre avis, un bon député?
Je suis inconnu, je pars du principe qu’on est en démocratie, est-il nécessaire de demander si les gens sont satisfaits? S’ils ne le sont pas, osons le changement. Je vais prendre les problèmes à cœur, être à l’écoute des gens et trouver des solutions: je ne fais jamais de promesses car il faut les tenir, si il y a un souci on doit m’appeler pour faire des propositions. Et si j’ai la possibilité de faire quelque chose par rapport à ce problème, j’agis. C’est le peuple qui décide.
Carmen Mora