Le 31 août dernier, François Rochat a pris une dernière fois le volant du bus de ligne de l’AVJ reliant Le Pont au Brassus. Unanimement apprécié, ses dernières courses ont été ponctuées de quelques surprises et les abords des routes ornés de panneaux lui souhaitant une belle retraite.
Après 30 ans de mécanique sur autos, François Rochat, né aux Bioux et domicilié au Brassus, a rejoint les Auto-Transports de la Vallée de Joux (AVJ) en 2004. D’abord affecté aux navettes des employés des manufactures, il devient conducteur du bus de ligne en 2007. Un poste qu’il n’a plus quitté jusqu’à jeudi dernier. François Rochat n’a pas compté les allers-retours entre Le Pont et Le Brassus effectués ces 10 dernières années. Il ne s’est pas non plus ennuyé sur le trajet. «C’est un beau parcours, et le bus est fréquenté par tellement de bons types et de bonnes gens», relève-t-il, tout ému. «Ce n’est pas de la tristesse, c’est de la joie», celle de quitter son travail, et l’immense responsabilité qui va avec, sans avoir eu à déplorer le moindre accident matériel ou de personnes.
A l’écoute, François Rochat a incarné pour les Combiers adeptes de transports publics la figure du chauffeur qui connaît ses passagers par leur prénom et sait d’avance quel trajet ils vont effectuer. Calme, il ne s’énervait que quelquefois, «lorsque, déjà en retard, j’arrivais devant les barrières du train qui se fermaient».
Surprises au bout du trajet
Pour sa dernière journée de travail, les surprises n’ont pas manqué. Plusieurs passagers sont venus prendre place dans le bus le temps d’un trajet en compagnie de François. Des membres de sa famille, bien sûr, mais aussi quelques amis, déguisés en skieurs (!) pour l’occasion. Et au bord de la route, témoin de la reconnaissance de ses passagers réguliers, des panneaux ornés d’inscriptions lui souhaitaient une belle retraite.
Projets de retraite
Pour ses 65 ans, François Rochat a reçu un cor des Alpes, qu’il se réjouit de maîtriser comme son euphonium. Et pour le reste, «j’ai une maison, une épouse et huit petits-enfants, il y a de quoi faire!», m’adresse-t-il accompagné d’un franc sourire.
Rébecca Reymond