Ce n’est que depuis quatre ans que la notion de directives anticipées est apparue dans le code civil suisse. Elle s’inscrit dans le cadre du nouveau droit de la personne, lequel remplace le droit de la tutelle qui date d’il y a une centaine d’années. Ces dispositions nouvelles marquent une évolution considérable en ce sens qu’elles donnent aux individus un réel pouvoir de décision sur leur propre vie, même en cas de perte de discernement, quelles qu’en soient les causes.
Il convient de préciser ici que cette disposition de protection de l’individu peut être réglée à tout âge, et qu’elle peut même être prise par l’adolescent à partir du moment où il est capable de discernement.
L’ASSM (association suisse des sciences médicales) donne la définition suivante de la directive anticipée: «La directive anticipée est un instrument de l’autodétermination. Une personne capable de discernement peut y déterminer les mesures médicales auxquelles elle consent ou qu’elle refuse en cas d’incapacité de discernement.»
Les directives anticipées sont donc limitées au domaine médical. Il est certain que la mort est un sujet qui inquiète et que l’on n’aime pas aborder. Et pourtant, il est tout aussi certain que nul d’entre nous n’y échappera et que c’est une réalité qu’il peut être utile de voir en face. Les directives anticipées sont une bonne opportunité de réfléchir à toute cette question de façon raisonnée et indépendante d’événements pouvant surgir dans notre existence. Elles ont le grand avantage de permettre à chacun de clarifier ses idées et d’envisager sa fin de vie selon comment les choses se déroulent. Elles permettent à chacun de définir comment il veut qu’on s’occupe de lui au moment où il ne pourrait plus le faire par lui-même. Cela concerne les soins médicaux, mais aussi la manière d’être alimenté et hydraté, et aussi bien sûr l’attitude que l’on a face au choix possible du moment de sa mort. Cette démarche permet de soulager ses proches qui savent ainsi ce que sont les volontés de la personne dont ils s’occupent.
Nous invitons donc cordialement les personnes s’intéressant à se pencher sur cette question à venir à Renens le 13 novembre, et peut-être ainsi à approfondir leur réflexion personnelle.
Bernard Walter, président de l’AVIVO section de la Vallée de Joux