Koti, avec ses quelque deux mille habitants, est un village arménien comme les autres, ou presque. Mais les murs pare-balles qui protègent crèche et école attestent des tirs sporadiques depuis les crêtes azéris toutes proches.
C’est un des villages où la Fondation finance un projet de l’ONG Shen, la reconstitution des vergers disparus lors des troubles avec l’Azerbaïdjan, période où conduites d’eau potable et d’irrigation ont été détruites. Malgré le danger, les habitants veulent rester sur leurs terres.
Les quinze propriétaires terriens de la coopérative des «agriculteurs gardiens de la frontière», ont commencé, tout comme les coopérateurs des autres villages concernés par l’action, à suivre une formation poussée. Chaque coopérative a reçu un nouveau tracteur en remplacement des antiquités biélorusses à bout de souffle.
Les premiers vergers refleurissent dans les collines arides et commencent à reconstituer la biodiversité perdue ces dernières décennies. Des haies de grands arbres sont également plantées le long des chemins. Selon la philosophie de Shen, les coopérateurs participent financièrement aux frais en proportion de leurs possibilités.
Après la première année de fonctionnement, les coopératives de cette région frontalière font preuve d’un dynamisme impressionnant. Elles sont le moteur de l’ensemble des agriculteurs qui peuvent bénéficier des cours de formation, du matériel et des réseaux de distribution qu’elles ont mis en place.
Fondation Audemars Piguet,
Daniel Saugy
