Réponse au courrier des lecteurs de M. Paillard
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Mon ami Frank a fort bien formulé son coup de gueule dans sa lettre ouverte au Conseiller Fédéral Johan Schneider-Ammann.
Il faut cependant préciser que la votation concernant la sécurité alimentaire aurait dû faire l’objet d’un refus, si l’on voulait éviter la libéralisation à outrance des importations de denrées alimentaires par de nouveaux accords de libre-échange.
Ce risque apparaissait dans l’article constitutionnel proposé au vote, parmi d’autres objectifs, mais caché derrière le concept de la sécurité alimentaire. Comment dire non à cette dernière?
Ce terme signifie que les aliments offerts aux consommateurs sont de qualité, exempts de tromperies et de dangers pour la santé. Nous disposons depuis longtemps de tous les moyens nécessaires pour assurer le respect de ces conditions. Diverses ordonnances fédérales, découlant de la loi fédérale sur les denrées alimentaires, décrivent en détail tous les critères bactériologiques et chimiques pour chaque produit. Les chimistes cantonaux contrôlent régulièrement toutes les personnes et entreprises qui produisent et commercialisent des denrées alimentaires. La sécurité de l’approvisionnement est organisée et garantie de longue date également.
Inutile donc de faire voter les citoyens sur ce sujet, à moins justement qu’il ne serve de prétexte à l’introduction de nouveaux accords de libre-échanges.
Les consommateurs portent une grande responsabilité en voulant payer toujours moins cher la nourriture. On est pour la protection des animaux, contre les pesticides, pour la défense des producteurs nourriciers de proximité, mais d’abord pour la protection de notre porte-monnaie.
Les Bioux le 11 décembre 2017
Dr Patrice Francfort, vétérinaire