Choisir un métier et se déterminer sur le meilleur lieu de formation: c’est le casse-tête de nombreux adolescents et familles à cette époque de l’année. L’école technique de la Vallée de Joux, qui forme actuellement 264 jeunes, a recherché lors de sa participation au Salon des Métiers de Lausanne, en novembre, comme lors de ses portes ouvertes, le week-end dernier, à les informer de manière à ce qu’ils puissent faire un choix éclairé.
Les portes des classes et ateliers de l’école technique de la Vallée de Joux étaient grandes ouvertes, le week-end dernier, pour faire découvrir aux écoliers, anciens étudiants, familles et curieux venus de toute la Suisse romande ainsi que de France voisine ses différentes filières de formation.
Visite accrocheuse
Plusieurs animations permettaient de rompre la glace et d’entrer dans l’univers de travail des micromécaniciens, horlogers, dessinateurs, bijoutiers ou techniciens formés au sein de l’école professionnelle combière. Fabrication d’un handspinner chez les micromécaniciens ou robot à cocktails chez les Techniciens ES ont été très appréciés. Et dans toutes les filières, écoliers et parents ont pu poser leurs questions, allant du planning des cours à l’ambiance dans l’établissement et aux conditions de logement sur place, en passant par les transports publics.
Les atouts de la formation duale
Dans le hall à l’étage, les manufactures de la Vallée de Joux présentaient la formation duale. «Concilier vie étudiante et vie professionnelle offre de nombreux avantages à nos 23 actuels apprentis», résume Patrice Golay, responsable de la formation des horlogers chez Jaeger-LeCoultre, manufacture qui, dans les quarante dernières années, a formé ainsi plus de 100 opérateurs en horlogerie, horlogers, micromécaniciens et employés de commerce. Outre le salaire, l’immersion dans le monde de l’entreprise et de la culture horlogère arrivait en tête des critères cités par les apprentis pour privilégier cette voie par rapport à une formation complète «en école».
Tordre le cou aux préjugés
Des slogans incitant à revoir ses préjugés ponctuaient le parcours de la visite de l’établissement: «La Vallée, c’est tout près!», ou «Viens faire ta matu pro à l’ETVJ!». «Valoriser la formation professionnelle est une priorité de la politique cantonale actuelle», relevait Frédéric Schütz, directeur de l’ETVJ. «A notre niveau, nous pouvons inciter des élèves de voie prégymnasiale à considérer les avantages d’une maturité professionnelle par rapport à une maturité classique, voie qui n’a été que peu valorisée jusqu’ici».
Nouveaux projets
De nombreux projets sont en cours de développement au sein de l’ETVJ. Les trois principaux concernent tout d’abord la volonté de l’école technique de développer sa communication en revoyant notamment son site internet et en travaillant plus intensément avec les réseaux sociaux. Ensuite, dès la rentrée scolaire prochaine, une passerelle permettra aux jeunes qui ont effectué le CFC d’horloger de production 3 ans ou le CFC d’horloger praticien de pouvoir rejoindre la formation en 4 ans d’horloger «complet». Finalement, l’ETVJ souhaite renforcer sa mission d’orientation et d’information des écoliers. Pour ce faire, elle a par exemple présenté ses filières de formation de manière plus systématique aux classes terminales de VG et de VP de l’établissement primaire et secondaire de Chez-le-Maître et aux classes d’autres établissements primaires et secondaires, comme Grandson, Bercher, Orbe ou Vallorbe.
A la fin du week-end, et malgré la neige qui a certainement retenu à la maison de nombreux visiteurs de plaine, le bilan pour l’école technique de la Vallée de Joux est positif. «Nous avons pu fixer pas moins de 57 stages et enregistrer 14 inscriptions, ce qui est un bon début. Nous comptons également sur les retombées du Salon des métiers pour compléter nos effectifs», relevait Frédéric Schütz à l’heure du bilan, pleinement conscient que la renommée de l’école seule ne suffira pas à remplir les classes.