Au Lieu et à L’Abbaye, les derniers Conseils Communaux ont été consacrés en partie à l’examen du budget 2018. Acceptés d’une part à une large majorité, et de l’autre à l’unanimité, ces budgets présentent néanmoins de légers déficits.
Au Lieu: augmentation du point d’impôt et temporisation
Lors du Conseil Communal du 13 décembre dernier, le budget soumis au vote et accepté à l’unanimité présentait un excédant de charge de Fr. 62’460.- pour un total de recettes de Fr. 6’217’560.- et un total de charges de Fr. 6’280’000.-. Ceci malgré une hausse du taux d’imposition communal de 5 points. «J’avais demandé qu’on l’augmente plutôt de 10 points, pour continuer d’avoir une marge de manœuvre dans la gestion de notre commune», relève le syndic Patrick Cotting, précisant que «l’on a serré nos budgets là où on le pouvait». Le syndic relève tout de même que les finances de la Commune se trouvent dans un état tout à fait acceptable, sachant que les principales infrastructures situées sur son territoire ont déjà subi des rénovations et mises à jour importantes. «Nous devons commencer à amortir avant de pouvoir réinvestir, ce qui nous oblige à différer certains projets», regrette-t-il toutefois. Un état de fait qui serait différent si les rentrées financières de la Commune étaient plus importantes.
A L’Abbaye: prudence face au plafond d’endettement et avantage de la LAT.
A L’Abbaye également, le budget 2018 accepté ce même 13 décembre dernier présentait un excédent de charges.
Ici, le déficit prévu se monte à Fr. 133’945.-, pour un total de recettes de Fr. 6’998’966.- et un total de charges de Fr. 7’132’911.-. «Pour l’instant, c’est viable, mais sur le moyen terme, il faudra soit diminuer nos charges, ce qui est toujours très difficile, soit augmenter nos revenus, en dernier recours par une augmentation des impôts», commentait son syndic, Christophe Bifrare.
Effectivement, le plafond d’endettement voté pour la législature n’est pas un permis de dépenser. «Ce sont nos finances qui nous diront à quel rythme nous pouvons réaliser les futurs travaux prévus». Autre point intéressant, le budget 2018 prévoit une augmentation des revenus des personnes physiques. Christophe Bifrare relève à ce propos, pour l’anecdote, qu’il s’agit «de la seule conséquence positive de la LAT, qui oblige les propriétaires de nouvelles constructions à démontrer qu’il s’agit bien d’une résidence principale, ce qui oblige de riches propriétaires à déposer leurs papiers dans la Commune et à y payer leurs impôts».