Les douze choristes de l’ensemble vocal féminin combier Stellaria ont agréablement réussi le défi de la «Messe pour le Port-Royal», dimanche soir 18 mars, au temple du Sentier. Cette œuvre pose en effet le défi de l’unisson, comparativement plus exigeant pour un chœur que ne l’est la polyphonie.

Création originale en clôture
Un peu plus de cent auditeurs ont assisté à ce concert méditatif alternant pièces chorales et morceaux d’orgue. La Messe était complétée d’un Ave Verum de Sébastien de Brossard ainsi que de trois grandes pièces d’orgue. Une «Prière pour le Roy» a clôt la soirée, à trois voix cette fois-ci, composée tout exprès par le nouveau directeur Lionel Desmeules (voir encadré), soucieux d’équilibrer son programme avec de la polyphonie; un directeur que l’on retrouvait à l’orgue et, occasionnellement, au chant en soliste.
Plus connu pour le thème de l’Eurovision
Cette messe pour l’abbaye parisienne de Port-Royal est l’œuvre de Marc- Antoine Charpentier, compositeur français du 17e siècle, plus connu comme auteur de l’indicatif de l’Eurovision. Prochains engagements de l’ensemble Stellaria: un festival choral à Arbois cet été et une participation à la prochaine comédie musicale Dracula.
3 questions à Lionel Desmeules, directeur
Quels sont vos liens avec la Vallée de Joux?
Je suis un Combier, je vis au Sentier. J’ai été élève de Daniel Meylan et je me suis également formé à Genève.
Qu’y a-t-il de particulier à diriger un chœur vocal entièrement féminin?
Tout le défi réside dans le choix des pièces. La majeure partie du répertoire choral est écrite pour voix mixtes. L’enjeu, dans le cas du chœur de femmes -comme dans celui du chœur d’hommes- consiste à trouver de la musique pour voix égales.
Quelle est l’œuvre que vous rêveriez de diriger?
L’unique oratorio d’Antonio Vivaldi qui nous soit conservé, écrit pour les orphelines de la Pietà de Venise, un hospice et une église où le prêtre roux, comme on l’appelait, était aussi professeur de violon.
Joël Reymond

