Cette fois-ci avec des «Eclats de vie» qui nous en ont encore mis plein les oreilles et les yeux.
Et dès le début de cette petite lettre, nommer un autre éclat de vie tout spécial qui se cache derrière le rideau et qui a mis en scène le spectacle, Christiane Golay-Giovanola. Elle, elle a la bonne distance d’une metteuse en scène, qui s’abstient de N’y pas toucher.
Si je vous écris, Mesdames, c’est parce que depuis le début de cette aventure scénique, nous vous avons suivies, quelques-unes (ou uns) parmi nous, préposé(e)s aux remarques, aux suggestions polies, comme pour une sorte d’approbation aux folies que vous alliez répandre dans toute La Vallée et bien plus loin. Parfois, d’ailleurs, il convenait de rajouter quelques mots dans le journal de la même vallée pour préciser que non, vous n’étiez pas dans les seules galéjades ou frivolités. Toutes celles et ceux qui ont suivi cet extraordinaire parcours ont versé discrètement pas mal de larmes d’émotion à l’écoute de vos chansons. Cette année aussi…
Alors, l’habitude fut prise de vous écrire un mot, ou un éclat de lire (oui!), pour faire signe à cet incroyable ensemble qui n’a peur de rien et nous ensorcelle tous les deux ans. Soyons fairplay: la Vallée de Joux est riche de spectacles en tous genres, très intéressants, importants. Mais les
5 N’y touches, issues des Féminin
Pluri «elles», représentent quand même une sorte d’OVNI ou plutôt de RUCHE. Elles travaillent comme des abeilles à partir de presque rien pour construire un spectacle qui se tient et dont l’originalité nous scotche à chaque fois, tout cela avec des moyens limités, en temps et en finances.
Quelques mots encore sur le spectacle, après le compte-rendu dans la FAVJ de la semaine dernière; c’est le désir de relever deux choses:
• La conjonction remarquable entre leur nom de «Cinq N’y touches» et leur jeu sur scène: tout au long de la représentation en effet, elles donnent toujours l’impression qu’elles «n’y touchent qu’à peine», y inclus dans les chants les plus coquins, comme dans ceux qui nous font la boule au cœur. Elle est très forte, cette capacité de légèreté qui nous laisse -jeunes ou anciens jeunes- nous débrouiller avec leurs textes, leurs interprétations, leur engagement personnel très présent, et totalement discret en même temps. Une surprise de plus: le choix est pour la plupart celui de chansons plutôt anciennes. Ce qui n’empêche pas la vibration auprès de beaucoup plus jeunes que ceux qui ont seriné ces chants aux oreilles de leurs…
parents!
• Ce spectacle ne doit pas rester que sur la scène de la Salle du Séchey, même si elle est la préférée de beaucoup d’artistes. Les phrases un brin ironiques à l’égard d’habitants se transforment ailleurs sans peine, et l’ensemble de la présentation doit pouvoir faire le même plaisir à beaucoup d’autres personnes. Les filles, vous êtes attendues!
Antoinette Genton Trachsel,
l’une de vos fans inconditionnelles