L’article de M. Eric Rochat sur la problématique des chemins forestiers, paru la semaine passée dans ce journal, mérite à mon sens, un petit complément. Il serait bon de ne pas oublier que, si le député Nicolas Rochat Fernandez a effectivement réagi, et à raison, à la réponse de Mme de Quattro, pour défendre les intérêts combiers, l’UDC de la Vallée de Joux mériterait de ne pas être oubliée dans les remerciements. C’est en effet le député Yvan Pahud, de l’UDC, qui a déposé les interpellations au Grand Conseil, et à la section UDC locale que l’on doit la pétition. Qu’ils soient, eux aussi, ici remerciés. A ce niveau, on aurait aimé voir notre députée «libérale» s’engager «radicalement», avant ou avec son collègue, pour défendre ensemble les intérêts combiers.
Mais allons de l’avant! Les Combiers réalisent progressivement qu’ils sont pris aux pièges bureaucratiques et réglementaires. La pétition de l’UDC locale soulevant des questions existentielles a déjà débordé dans le reste du Canton. Le syndic de Froideville (UDC) essayera d’éviter aux habitants du Jorat ces aberrations liberticides, en s’opposant à la création du parc naturel du Jorat qui restreint davantage les mouvements des habitants. Le Tessin aussi vient de refuser , en juin, un parc naturel. En privant les Combiers de près de 80% des voies de circulation au trafic motorisé, nous attendons une forte réduction logique des impôts et taxes prélevées sur les automobilistes habitants La Vallée! Et qui pourvoira à l’absence de contrôle civique par des automobilistes signalant des arbres tombés ou autres problèmes sur ces voies forestières? Une route pratiquement inutilisée vieillit plus vite, car les déchets s’accumulent, non balayés par le passage des véhicules. Quant à l’Office du Tourisme de La Vallée, privé de l’essentiel de ses arguments naturels, il pourra consoler les touristes en leur indiquant les rares routes encore ouvertes et conduisant aux buvettes d’alpage!
Vous me direz qu’il y a pire! comme le Parc naturel du Noirmont, de Gingins aux sommets du Jura ou tout accès humain, même pédestre, devient interdit!
Les libertés sont comme les muscles. Ça disparaît vite lorsqu’on ne les utilise pas. Observez et soutenez ceux qui veillent réellement à sauvegarder le reste de nos libertés traditionnelles! De plus il faut encourager (pousser) nos municipalités à offrir rapidement aux Combiers les allégements et exceptions prévus dans les textes d’application de cette loi sur les forêts.
Gilbert Magnenat,
conseiller communal à L’Abbaye