Le Grain de Sel du 9 août 2018

Et une fête nationale de plus pour les habitants et les touristes séjournant à la Vallée de Joux en cette période caniculaire! Cette édition 2018, bien dans la tradition, a vu les activités musicales, chorales, gustatives, discursives et pétaradantes se dérouler au Rocheray pour un bout, et au Pont pour l’autre extrémité de notre Combe, le lac jouant son rôle d’aimant naturel, pris d’assaut par ces fortes chaleurs.

Si les feux d’artifice furent grandioses, que dire de la décoration officielle de la majorité des villages combiers? Pour le Chenit, à part au Sentier, nulle trace de drapeaux ou d’oriflammes, en ce premier jour du mois d’août, pour rappeler la solennité de notre union nationale. Le quidam qui franchissait une quelconque douane ne savait pas que la Suisse fêtait, par la volonté des trois Waldstaetten, le 727 ^e anniversaire de son alliance…

Comme l’a si bien relevé Madame Carole Dubois, dans un discours officiel fort bien construit, le corso d’antan est maintenant de l’histoire ancienne et la société change, l’esprit de société aussi… Ne pourrait-on cependant pas, au niveau des villages sillonnés par des axes principaux, faire dresser une demi-douzaine de mâts portant fièrement notre emblème national? A noter que notre députée au Grand Conseil vaudois a fort bien mis en évidence la raréfaction des zones à bâtir dans notre Vallée et les problèmes de densification qui en découlent, provoquant maints grincements de dents parmi les gens concernés…. Elle a su évoquer avec humour que certaines instances fédérales et cantonales, de plus en plus phagocytées d’éléments verts purs et durs, prêtent plus d’attention au bien-être absolu de quelques tétras, grenouilles ou libellules rares, qu’à la qualité de vie et la liberté de mouvements des natifs de notre combe! Mais le combat continue…

Encore un mot à propos d’un élément de la partie officielle du
1^er août dans la Commune du Chenit: la fastidieuse et complète lecture du texte du pacte de 1291. Même avec beaucoup d’application et de bonne volonté manifeste d’une charmante jeune lectrice, ce long message ne suscite même pas une attention polie de la part de bon nombre des auditeurs d’une cantine… Le brouhaha s’installe au fur et à mesure du déroulement de ces paroles d’antan, mais qui véhiculent de vraies valeurs. Ne pourrait-on pas en résumer l’essentiel, en évoquer la substantifique moelle en une dizaine de phrases, tout simplement, à l’instar de ce qui figurait sur notre livre d’histoire de la fin du 20^e siècle, par exemple? Cela permettrait alors d’écouter un air de fanfare et un chant populaire de plus! Qu’en pensez-vous, chers lecteurs-auditeurs?

Herbé