Voter OUI à l’autodétermination le 25 novembre, c’est simplement voter oui à la démocratie directe, à notre droit à décider et à appliquer notre Constitution, qui n’a pas attendu la Convention européenne des droits de l’homme pour affirmer son respect de la dignité humaine.
Les opposants à cette initiative semblent en effet n’avoir qu’un seul argument, inlassablement répété en boucle: réaffirmer notre droit à décider chez nous et pour nous ne nous obligerait plus à respecter les droits humains. C’est très mal connaître notre Constitution. Les articles 7 à 34 de notre Constitution fédérale garantissent déjà le respect des droits humains fondamentaux (la dignité humaine, l’égalité, le droit à la vie, à l’enseignement, à l’expression, à l’assistance, à la vie privée, à l’asile…). Non, les Suisses ne sont pas des tortionnaires qui n’attendent que le 25 novembre pour pouvoir enfin ne plus respecter les droits fondamentaux, comme tentent de le faire croire irrespectueusement les opposants à notre initiative; demander à ce que «la Confédération et les cantons ne contractent aucune obligation de droit international qui soit en conflit avec la Constitution fédérale» (article 56a proposé par l’initiative), ce n’est pas empêcher l’accès à l’éducation, introduire la peine de mort et bafouer la dignité humaine. C’est simplement retrouver notre droit à décider pour nous-mêmes, comme nous l’avons fait jusqu’en 2012.
Inversement, parmi les décisions votées par le peuple suisse qui n’ont pas été appliquées par le Parlement en regard du respect des directives européennes, citons, entre autres, l’imprescriptibilité des actes de pédophilie (votée à 51,9% le 30 novembre 2008, non appliquée). Telle est la situation actuelle: nous pouvons glisser ce que nous voulons dans l’urne, si Bruxelles décide que ce n’est pas recevable, la décision du peuple suisse ne sera pas appliquée. Si l’UE décide demain que nous devons accorder
6 semaines de vacances à tous, nous devrons le faire, quand bien même nous l’avons refusé à 66,5% en 2012. Peut-on encore parler de démocratie directe? Voter oui le 25 novembre est essentiel si nous voulons retrouver notre liberté de décision.
L’UDC recommande également de voter NON à l’initiative «vaches à cornes» qui vise à répartir les contributions versées aux paysans de manière à favoriser les détenteurs de vaches avec cornes. La pratique montre que les paysans qui retirent les cornes à leurs vaches sont le plus souvent ceux qui les élèvent en stabulation libre; le danger de se blesser étant alors plus grand, ils font souvent le choix de leur retirer leurs cornes. Soutenir cette initiative n’est pas forcément soutenir les éleveurs les plus respectueux de leurs bêtes. Nos paysans méritent qu’on les laisse libres de faire les choix qu’ils jugent le mieux adaptés à l’équilibre de leurs animaux.
Pour l’UDC Vallée de Joux
Le comité