Cette période de l’année nous rappelle que nous sommes en marche vers Noël. Avec toute l’Eglise, nous nous réjouirons de la naissance du Christ Sauveur. Mais Noël ce n’est pas seulement un événement du passé. C’est aujourd’hui que le Christ continue à venir dans notre vie.
«Reviens, Seigneur, pour l’amour de tes serviteurs». Cette supplication est celle d’un peuple humilié, écrasé, dispersé. Mais quand tout semble désespéré, il y a toujours des hommes et des femmes pour rallumer le feu de l’espérance. C’est important pour nous qui vivons dans un monde où le désespoir est plus mortel que jamais. C’est dans ce monde-là que nous sommes envoyés comme messagers de l’espérance.
«Rester éveillés». Il ne nous demande pas d’être des insomniaques ni de passer des nuits blanches en luttant contre le sommeil. Nous avons le droit de dormir et même de prendre des somnifères si nous en avons besoin. La nuit dont parle Jésus, ce n’est pas celle des horloges. Cette nuit, c’est celle de la désespérance, c’est celle d’un monde qui part à la dérive. C’est quand l’indifférence, l’égoïsme et la violence l’emportent sur l’amour. C’est dans cette nuit que Jésus nous demande de veiller. Il ne veut pas que nous nous laissions emporter par tous ces tourbillons. Notre horizon c’est celui de Pâques, c’est celui de la victoire du Christ sur la mort. Ce retour du Seigneur, nous le préparons comme une grande fête. Nous sommes comme des serviteurs qui attendent leur maître en pleine nuit. Il nous faut absolument être prêt à l’accueillir.
Abbé Robert Akoury, curé des paroisses catholiques de la Vallée de Joux et de Vallorbe