Mercredi 6 février, Samuel et Anne-Sylvie Debard ont présenté leur dernier film «D’Orbe en Thièle» au cinéma du Sentier. Un documentaire-fiction qui honore cette rivière si particulière et chère au cœur des habitants de la Vallée de Joux.
De la source près des Rousses jusqu’à Nidau (Bienne) où elle se jette dans l’Aar, la jeune Nérina va suivre l’Orbe comme on cherche un sens à sa vie. Elle va la voir naître, grandir en méandres bucoliques, passer la frontière, être maîtrisée par l’homme, disparaître et changer de nom. Car l’Orbe connaît un destin bien particulier, qui a contribué à créer la vallée où elle coule et la vie des hommes de ce pays. Nérina va bien vite s’en rendre compte dans les rencontres qu’elle fait au bord de son lit. Sans l’Orbe, pas de moulin à Bois-D’Amont, ni de grottes majestueuses près de Vallorbe; pas non plus de travail du fer dans cette bourgade, grâce auquel elle put développer son industrie. Naturellement dans ses cascades ou grâce à la main de l’homme, l’Orbe pourvoit aussi la région en électricité, fertilise la plaine juste après avoir pris la direction du nord et changé son nom en Thièle, lorsque son affluent le Talent la rejoint.
Pour rendre hommage à cette rivière et aux humains qui vivent près d’elle, Samuel et Anne-Sylvie Debard – avec la complicité de Claude et Christiane Karlen pour l’écriture – ont pour la première fois choisi de raconter une histoire, de passer du pur documentaire au documentaire-fiction. Et c’est très réussi. Nérina, puis Marius qu’elle rencontre à Yverdon-les-Bains, donnent du relief au film, sans voler la vedette au personnage principal, L’Orbe-Thièle. De beaux paysages mis en valeur par un choix de musique judicieux, des rencontres intéressantes au fil de l’eau, colorent le film d’une atmosphère particulière. On y redécouvre les beautés et certains secrets de la région avec émotion.
Pourquoi ce choix? Samuel et Anne-Sylvie Debard, qui ont travaillé en famille sur ce projet, sont unanimes: «Pour donner du plaisir aux gens, mais aussi pour parler de l’eau, source de vie. J’espère que chacun pourra se demander ce qu’il est possible de faire, dans son quotidien, pour la préserver», précise Anne-Sylvie. Car l’Orbe-Thièle est belle, mais n’échappe pas aux dangers actuels. Elle aussi se réchauffe…
Pour en savoir plus:
www.dhtmcine.jimdofree.com
Prochaine présentation publique: Orbe, 5 avril à 20h au musée «Au fil de l’eau».
M.-C. Pasche