Je suis une vieille dame qui prend encore la peine de voter, pour autant que le motif soit compris. Or celui-ci est souvent quelque peu tordu et l’on se plante sans le vouloir…
Concernant la votation du 17 mars prochain, ce que je ne comprends plus, c’est l’attitude de certains socialistes. En pure Combière, dans ma jeunesse des années 1940 à la Vallée de Joux, je me souviens de ces courageux socialistes qui, au prix de leur emploi, n’hésitaient pas à exprimer leurs idées afin de défendre l’ouvrier face à des patrons souvent récalcitrants. C’est du reste grâce à ces valeureux que l’on a obtenu allocations familiales, vacances et congés payés, ainsi que tous les avantages qui ont suivi. M. Pierre-Yves Maillard, à qui j’ai toujours voué le plus grand respect, l’a bien compris et ne s’est jamais écarté de la ligne de ce parti. Et qu’il désire changer de route pendant qu’il est temps, on peut comprendre…
Cependant, il a suffi de cette annonce pour qu’une vague de convoitise s’abatte sur ces socialistes bien intentionnés et bien pensants, mais aussi avides de confortables rémunérations! Multiplier ainsi les «casquettes» me paraît contraire aux belles idées prônées par ce parti… Et sans vouloir mettre en doute les capacités et les intentions de Madame Ruiz, il semblerait qu’avec toutes ces casquettes additionnées à celles de son compagnon M. Gaillard nous sommes bien loin du socialisme des années 40! Et de celui-ci, que reste-t- il? Si ce n’est un joli tremplin propre à se hisser au sommet du perchoir! Notre confiance est un peu écornée par ce goût du pouvoir. Donc, Madame Ruiz, mettez quelques limites à votre appétit, ne gaspillez pas votre santé, dont le prix est bien supérieur aux 240’000 francs investis pour la campagne, profitez de vos enfants avant qu’ils ne soient grands et laissez quelques-unes de ces fameuses casquettes à d’autres, qui, comme vous, seront aussi capables de succéder à ce cher M. Maillard que l’on va bien regretter!
Moïsette Capt, Saint-George