Avec le thème du spectacle 2019, il était évident pour la Compagnie du Clédar que nous devions jouer cette pièce au cœur du Risoud. Cette forêt n’a-t-elle pas été traversée presque chaque semaine entre 1940 et 1945 par Fred Reymond, Victoria Cordier, Bernard Bouveret et tant d’autres? N’y eut-il pas de multiples rencontres, de documents cachés sous une racine de sapin, de haltes réparatrices au rendez-vous des Sages, de passages dramatiques et risqués de résistants français et de réfugiés juifs?
Cette forêt du Risoud a été le témoin d’événements douloureux, sous haute tension et à haut risque, mais toujours inspirés par une fraternité, un sens de l’engagement, un héroïsme évident mais discret et de dévouement sans faille.
Alors, pour raconter tout ça, le Clédar a voulu se mettre en situation.
Grâce à la générosité et à l’enthousiasme de la municipalité du Lieu, le site choisi pour le spectacle a rapidement été trouvé: le hangar à plaquettes de bois destinées au chauffage à distance communal, situé non pas au cœur du Risoud, mais presque. On s’y croirait pourtant, tellement il est caché, presque invisible au milieu de sapins.
Le Clédar va bientôt investir ce lieu pour en faire un confortable théâtre de 250 places, auquel sera adossé le «Café de la Borne», un restaurant qui pourra accueillir, comme le veut la tradition, deux cents convives pour une belle aventure gustative.
Tout commence donc à se mettre en place, pour faire du dix-septième «Théâtre d’Eté Vallée de Joux» un événement comme on les aime!
Georges-Henri Dépraz

