La forêt du Risoud a en tout temps été un lieu de passage. A travers le fascicule de 26 pages, «1943 Le Risoud passé sans passeur», Gilbert Goy témoigne de l’histoire d’André Jacob, un jeune juif parisien, dont la fuite des persécutions allemandes en 1943 l’a conduit au Brassus, où il fut secouru par cinq amis près de la Cabane de l’Ecureuil dans la Combe des Amburnex. Quand l’homme reprit des forces, ils le descendirent en ski jusqu’à Marchissy, la cabane étant dangereusement proche de la frontière.
Cet épisode aurait pu tomber dans les oubliettes de l’Histoire combière, mais c’était sans compter sur un heureux hasard, bien des années plus tard, quand en 2017, dans les montagnes de Haute-Savoie, deux personnages se rencontrent: l’un s’appelle Frank Paillard, l’autre André Jacob. Une discussion amicale s’engage, lorsque le premier annonce venir de la Vallée de Joux, le deuxième, surpris lui raconte son passage par le Risoud en 1943…
Membre de la Société de l’Ecureuil, Gilbert Goy a été bercé toute son enfance avec cette histoire, son aïeul faisant partie de ceux qui ont secouru le jeune homme. Avec son cousin ils décident «d’écrire cette histoire pour ne pas l’oublier». Aidé de sa fille, il effectue un gros travail de recherches, écoutant des heures d’enregistrements audio. Le résultat est captivant, après tout «c’est une page de l’histoire combière que nous avons là!»
Le fascicule a été imprimé en une centaines d’exemplaires, quelques-uns seront disponibles sur le stand de l’Imprimerie Baudat au Comptoir de la Vallée de Joux.