Dimanche soir 16 juin, le Temple du Lieu a résonné, face à un très large public, des sons du piano sous les quarante doigts experts des quatre pianistes de l’ensemble Pianofolie. Rarement le clavier avait été aussi largement utilisé, des notes les plus graves aux plus aiguës sur les sept octaves!

Les quatre artistes du jour, toutes musiciennes accomplies et professeurs de piano à l’Ecole de Musique de Lausanne, ont mis sur pied ce programme inattendu et pétillant suite au succès rencontré par une pièce jouée dans cette formation lors du jubilé de leur école. Toutes quatre habillées en rouge présentaient chaque morceau du programme par un petit sketch plein d’humour. Ainsi l’hymne, la marche et la danse extraits de l’opéra Aïda de Verdi ont été précédés du cortège des égyptiennes, dans la position des fresques des pyramides!
Le programme se voulait un clin d’œil au répertoire connu du public, dans des arrangements pour quatre pianistes: ouverture des Noces de Figaro de Mozart, Marche de Radetzky de Johann Strauss, petit caprice d’Offenbach, polka de Smetana, en passant par un Bolero, une Galop-marche, une Congada et même un hymne au tennis, un Blues baroque, pour terminer par la Danse du sabre de Khatchaturian.
Le public, enchanté, a goûté à ce pot-pourri joué avec pétulance, enthousiasme, humour, virtuosité et musicalité. Une belle découverte qui a envoûté les auditeurs, si l’on en croit les applaudissements nourris et les nombreux rappels.
Ce concert inédit était comme le point d’orgue à la semaine très féminine qu’a vécue la Suisse. Les artistes ont d’ailleurs invité le public à 10 minutes de grève pour reprendre leur souffle à mi-spectacle.
Félicitations à Biljana Atanasovska, Julia Froschhammer, Marcia Dipold et Giada Stornetta et longue vie à ce quartet improbable et multiculturel réunissant une macédonienne, une allemande, une brésilienne et une tessinoise!
JA