Le mercredi 22 janvier a marqué le clap de fin de la belle aventure des Jeux Olympiques de la Jeunesse à la Vallée de Joux. La toute dernière course a commencé en France pour se terminer en terre combière, malheureusement en l’absence de l’équipe helvétique, immédiatement suivie de la remise des médailles. Un grand moment d’émotion dont le Combier s’est remis en participant à la soirée de clôture, organisée initialement pour les bénévoles, au Centre Sportif.
Le dernier jour des Jeux Olympiques de la Jeunesse a été marqué par une rareté, avec le relais nordique franco-suisse par équipe, autrement dit les deux manches d’un combiné organisées de part et d’autre de la frontière, à vingt kilomètres de distance. D’ordinaire, ces épreuves se succèdent sur un même site, dans des espaces contigus; du reste, le stade des Tuffes ou stade Jason Lamy-Chappuis a ainsi accueilli les épreuves de combiné nordique individuelles (saut à ski puis ski de fond dans la foulée) le samedi 18, jour des premières compétitions combières.
Sauteuse malade
Dans cette épreuve nordique mixte, les équipes sont composées de six athlètes d’une même nation, deux du ski de fond, deux du saut à ski et deux derniers qui cumulent les deux disciplines. Les résultats du saut (différence en points) sont convertis en différences de temps pour établir l’ordre du départ pour le relais de ski de fond. En un jour radieux comme le soleil, tout comme les précédents, les jeunes athlètes ont pu profiter jusqu’au bout des pistes. Dix équipes ont participé. En arrivant aux Tuffes, nous apprenions que la Suisse ne figurait pas sur la liste de départ. La sauteuse Emily Torazza était malade. Par contre, l’équipe de France est bien valide et les sauts des deux athlètes tricolores, Mattéo Baud et Emma Tréand, sont accompagnés des clameurs du public.
Norvégiens intouchables
Les Norvégiens ont dominé de bout en bout, eux qui sont les maîtres de cette discipline mixte née chez eux. Déjà en tête à l’issue des sauts du matin, l’avance de 12 secondes acquise sur le tremplin en vertu de la transposition des mètres en secondes et en minutes s’est muée en 1 minute et 19 secondes à la fin du relais, devant les Autrichiens qui prennent l’argent. Les Italiens ont donné de la voix sur le bord de la piste et ça a payé, le dernier relayeur a su combler la petite avance française et finit par décrocher le bronze.
La remise des médailles a lieu immédiatement sur place, pour donner le temps aux athlètes de rentrer à Lausanne à temps et d’assister à la cérémonie officielle de clôture. Quelques faux départs pour l’hymne officiel norvégien mais finalement tout rentre dans l’ordre.
Après la fête, encore la fête
Les réjouissances olympiques terminées, il est temps de rendre hommage aux bénévoles. Une soirée rien que pour les remercier est d’abord avancée, puis la décision est prise d’ouvrir la fête à tous. La raclette était offerte, il n’en fallait pas plus aux Combiers pour se déplacer en nombre! La place des jeux au Centre Sportif a été un lieu fédérateur pendant toute la quinzaine olympique et on a presque de la peine à voir que tout ça est dernière nous!
Encore bravo et merci à toute l’équipe des JOJ à la Vallée de Joux!
Le bilan plus que positif de nos voisins
Les Tuffes et son centre nordique situé à 1160 mètres d’altitude ont accueilli les épreuves de saut, de combiné nordique et de biathlon, avec son stand de tir. Nos voisins ont eux aussi, avec succès, testé la préservation de neige de culture durant l’année écoulée. Son directeur Nicolas Michaud relève que les JOJ ont été une réussite à tout point de vue. Tout d’abord, un événement populaire, avec 35’000 spectateurs sur les huit jours de compétitions, dont 10’000 élèves qui ont utilisé, en marge des compétitions, les zones d’animations. On rappellera ici que le site des Grandes-Roches, comparativement, n’accueillait «que» les épreuves de ski de fond, sur quatre jours de compétitions. Nicolas Michaud relève également la qualité de l’organisation, du reste soulignée par les fédérations internationales et les jurys et plus encore, l’engagement incroyable des bénévoles.
Fruit de la crédibilité nouvelle acquise par les responsables des Tuffes, la FIS leur a confié l’organisation d’une coupe de monde de ski de fond l’an prochain. Petit pincement au cœur en pensant que tel était également l’intention initiale des communes combières; partant de quasiment zéro en termes d’infrastructures et faisant face à l’opposition écologiste, celles-ci devront toutefois patienter pour arriver, cas échéant, à leur propre «centre nordique» susceptible d’accueillir des compétitions internationales.


