Je ne demande qu’à te croire
Après des expressions assez neutres comme «Faut croire», «Faut pas croire» et «Dur à croire», celle-ci est plus engageante: «Je ne demande qu’à te croire». Parole typique du père à l’enfant dont l’explication n’est guère plausible, mais qui aimerait tant que ce soit vrai. Ou alors parole typique de l’enfant -c’est-à-dire l’humain- au Père -c’est-à-dire Dieu, dont la présence et l’action posent question. Mais qui aimerait tant que ce soit vrai pour lui, sans forcément oser le dire, voire le penser. Cette idée a inspiré Jacques Brel.
Si c’était vrai
«Dites, dites, si c’était vrai, s’il était né vraiment à Bethléem, dans une étable. Dites, si c’était vrai, si les rois Mages étaient vraiment venus de loin, de fort loin pour lui porter l’or, la myrrhe, l’encens. Dites, si c’était vrai, si c’était vrai tout ce qu’ils ont écrit Luc, Matthieu et les deux autres. Dites, si c’était vrai si c’était vrai le coup des noces de Cana et le coup de Lazare. Dites, si c’était vrai, si c’était vrai ce qu’ils racontent les petits enfants, le soir avant d’aller dormir, vous savez bien, quand ils disent Notre Père… Si c’était vrai tout cela, je dirais oui, oh sûrement je dirais oui parce que c’est tellement beau tout cela quand on croit que c’est vrai.»
Je dirais oui
Aller vers ce oui car en réalité, c’est Dieu qui me dit, comme un père à son enfant: «Je ne demande qu’à te croire».
Pasteur Antoine Schluchter