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La naissance de nombreux louveteaux en Pays de Vaud et en Bas Valais ainsi que l’attaque de bovins dans la région du Marchairuz auront interrogé le citoyen ordinaire sur une problématique bien précise:
«Peut-on laisser se développer sans autre, dans un petit pays fortement urbanisé, une population de loups augmentant de façon exponentielle?»
N’en déplaise aux rêveurs, la Suisse n’est pas l’Alaska et les problèmes de cohabitation entre le canidé, les activités humaines et l’équilibre global de la faune prennent ici une dimension que le laisser-faire ne peut pas solutionner. L’ignorer relève au mieux de la candeur et au pire de la mauvaise foi.
Le loup est de retour et nous devons vivre avec, en fixant un certain nombre de règles. Ne soyons pas dupes, les attaques sur les bovins vont se reproduire notamment là où les veaux ne sont pas sous la protection des mères allaitantes. Il n’y a finalement pas de choix. Il faut réguler la population de loups sans pour autant l’éradiquer, aux risques avérés de voir la situation dégénérer.
En Suisse, la loi révisée sur la chasse pour laquelle nous voterons prochainement propose heureusement des solutions qui favorisent la cohabitation entre le loup et l’homme et qui renforcent globalement la protection de la nature.
«Penser global, agir local» ce principe de développement durable guide cette révision, par exemple en déléguant aux cantons les compétences de gestion du loup tout en imposant les modalités. C’est une solution prévoyante et équilibrée pour les animaux, les paysages et les humains, bien loin des arguments fallacieux des référendaires.
Je voterai OUI le 27 septembre.
Charles-Louis Rochat
1343 Les Charbonnières