Le vendredi 9 octobre dernier s’est déroulée aux Charbonnières cette rencontre publique. Cette dénomination est totalement usurpée puisqu’elle regroupait une cinquantaine de personnes et sur inscriptions par internet.
Au reproche de ne pas pouvoir faire ce geste par téléphone et à la question pourquoi organiser cette séance pendant ces moments Covid pour un sujet sensible comme notre lac Brenet? Aucune réponse apportée…
La procédure établie démontre le manque de tact en plus d’être outrageusement non respectueuse des riverains au vu de l’accès limité.
Autrefois, le petit lac inspirait Devicque, Valloton et autres. Aujourd’hui, ce sont des bureaucrates de la Direction générale de l’environnement qui s’autoproclament défenseurs du lac Brenet pour le protéger!! Mais voilà, ce n’est pas avec la même peinture et les jolis pinceaux. Vos vues sont nettement moins poétiques que notre petit bleu. En ramant et naviguant sur les documents, on y trouve les termes de restreindre les accès, canaliser le public, interdire plein de choses et j’en passe. Et pour la pêche sur le lac, une distance de 25 m depuis la limite des roselières devra être respectée. A la lecture et à l’écoute de ces consignes, tout cela alambique le roseau pourri.
Dans les mesures Rives du lac (E 25), vous notifiez que les rives des lacs constituent à la fois des paysages et des espaces de délassement et de loisirs pour la population. On peut lire aussi qu’il faut tenir libre les bords du lac pour se rendre à la pêche et pour faciliter l’accès du public aux rives par des chemins de randonnée pédestre. A en croire et lire vos copains de la Conservation de la Faune et de la Nature, il en est tout autre. Ce service a réalisé un avis d’enquête en avril 2008 pour aménager une gouille aux Epinettes de 1000 m2 pour favoriser la pousse des Arenaria Gothica et des Sisymbrium sapinum. Je crois plutôt que c’était des salades. Donc dans un phrasé tout en finesse du service forestier, il marquait, je cite: composer, faire un écran buissonnant entre la prairie et le plan d’eau pour éviter trop de promeneurs!!!. Comment voulez-vous, gens de l’Etat, composer en harmonie avec les Combiers. Les loups sortent de vos tiroirs.
Vous êtes dans une conception de restreindre des libertés de profiter des lieux pour réaliser des expériences de protections. Au village du vacherin, je sangle mon sentiment ainsi: vos capacités de nuisances nous sortent par les oreilles. Dans ces marais, on en a marre de vos concentrés d’idioties.
Pour le lac Brenet, il serait beaucoup plus utile que vous vous intéressiez à l’envahissement colossal et grandissant des rives du lac par les roseaux qui prolifèrent et prennent toujours plus d’ampleur et de hauteur. La fermeture des rives est progressive. Ne laissons pas Dame Nature nous envahir et boucher un panorama très apprécié.
Il en va de même pour les saules et autres arbres qui pointent à 15 m de haut. Ils plient moins que les roseaux mais ils suivent la même verticalité dans leurs ascensions vers le soleil. Ne coupez pas nos plaisirs à vivre ici, mais coupez plutôt dans ce fouillis, cette brousse, ce rideau touffu qui ceinture le lac. Loin de Cannes, ce serait l’occasion de vous décerner la chaîne d’or (pour tronçonneuse…).
Un élément encore sur la séance. Malgré la présence de micro, quelques intervenants sont restés inaudibles et les diaporamas présentés complètement illisibles, de trop petites tailles, transparents. Complètement scandaleux pour l’assistance et identique pour les formats A4.
D’où le carton jaune foncé. J’invite donc les habitants des villages concernés à se rendre dans les bureaux communaux pour consigner leurs remarques et autres motifs.
Et selon le philosophe Blaise Pascal, l’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature, mais c’est un roseau pensant.
Les Charbonnières, le 10 octobre 2020,
Olivier Lugrin