D’ici au 29 novembre, le peuple suisse est appelé à se prononcer sur «l’Initiative pour des multinationales responsables». Celle-ci demande simplement que, comme tout(e) citoyen(ne), comme toute entreprise suisse, les multinationales aient aussi à répondre de leurs actes, juridiquement si nécessaire, ce qui n’est pas le cas, en l’état.
Deux camps s’affrontent, bien au-delà du clivage droite-gauche.
Les opposants (EconomieSuisse et une majorité d’élus PLR, UDC, PDC,…), s’ils sont d’accord sur le fond, rejettent catégoriquement la forme, à laquelle ils ne trouvent que des défauts: contrainte excessive, menace pour notre économie, nos PME (Karin Keller-Sutter), pour le porte-monnaie des contribuables (Marco Chiesa), initiative jugée «colonialiste» parce que représentant une «ingérence insoutenable» dans les pays du tiers-monde (Isabelle Chevalley et Cristina Gaggini).
Pour les partisans (Dick Marty, ex-Procureur de la Confédération et ex-Conseiller PLR aux Etats, Dominique de Buman, ex-Président PDC du Conseil national, les Eglises et ONG, la section UDC Valais,…), cette initiative représente une chance à saisir: celle de corriger tant de graves manquements ainsi qu’une flagrante inégalité de traitement avec les entreprises suisses, en forçant les puissantes multinationales, à la réputation souvent «sulfureuse» (Glencore / Syngenta / LafargueHolcim,…), à respecter enfin les droits humains et l’environnement.
Alors, où est la mauvaise foi? La bonne foi? «Cré-débilité» ou crédibilité?
Citoyen(ne)s, à vous de trancher!
Frank Paillard,
1343 Les Charbonnières
Du beau et bon boulot! La fleur de la militance!