«Décors idylliques et expériences insolites, patiner et marcher sur le lac de Joux reste un moment inoubliable à vivre une fois dans sa vie!
Au plus froid de l’hiver, il arrive que les 9,5km2 du lac de Joux se transforment en une immense surface gelée.»
Ce sont nos Municipalités qui le disent. Et c’est cela qu’ils veulent nous interdire!
«Cette décision a été motivée par des questions de sécurité sanitaire, dit le communiqué qu’elles publient. Il faut éviter l’«afflux massif de visiteurs extérieurs» et la «concentration de personnes au même endroit».
Mais ces Municipalités sont-elles déjà allées sur le lac gelé en semaine? Je vous assure que l’on n’y trouve aucune concentration de personnes comparable à ce que l’on voit ces temps au bas des remontées mécaniques.
Nous vivons des temps difficiles. C’est à peine si l’on ose continuer à suivre les informations à la radio ou à la télévision, tant tout ce que l’on entend est un récit de catastrophes. La situation de beaucoup de gens qui dépendent d’un salaire ou de leur commerce est en particulier de plus en plus dramatique.
Tout nous est interdit, tout ça jusqu’à quand, personne ne le sait, cela est interminable. Cela crée une ambiance qui pèse sur les esprits, les dépressions sont en forte augmentation, cela devient une véritable question de santé publique.
Alors un peu de bon sens, Mesdames et Messieurs les édiles. A la Vallée de Joux, nous avons ce lac qui est un privilège en temps ordinaire et une bénédiction quand il gèle. Et vous voulez en rajouter aux malheurs des temps que nous vivons en en interdisant l’accès?
Votre mission n’est pas facile, c’est certain. Mais vous décharger de toute responsabilité en décrétant une totale interdiction, c’est un peu court.
Alors qu’il serait assez simple d’élaborer un règlement, qui vous permettrait de concilier les impératifs de sécurité sanitaire et les impératifs de santé psychologique de la population.
Ce règlement pourrait contenir les points qui suivent.
Point un: fermeture du lac les samedis et dimanches et jours fériés.
Point deux: aucun stand ou échoppe n’y est admis, ni aucune activité commerciale.
Point trois: de façon semblable à ce que l’on trouve dans les villages, aucune concentration de plus de cinq personnes n’est admise, et il faut respecter les distances et les gestes de précaution habituels.
Point quatre: On peut délimiter une zone de passage pour sortir des zones à tendance fréquentée, où il n’est donc pas permis de stationner, je pense là surtout au Pont, bien sûr.
Ce sont là des suggestions qui me paraissent déjà de nature à régler ce problème important.
Bernard Walter