LE LIEU – LA VIE
Le Lieu: un endroit pour vivre, s’implanter, laisser nos racines descendre en profondeur. L’évangile: un lieu pour s’enraciner et croître.
Dans «L’homme et son lieu», Paul Tournier développe l’importance de l’enracinement. Chez les nomades, la tente, protectrice. Tandis que la migration forcée provoque le déracinement. Jusque dans les résidences secondaires de l’homme installé.
Pas de lieu
Grand nomade, Jésus rejoint les déracinés lui qui n’a pas de lieu où poser sa tête. Il reste totalement disponible et non réductible à un lieu, une coutume, un territoire à défendre: une invitation à accueillir ceux qui n’ont plus de territoire.
Pas de lieu sacré
A une personne désorientée qui ne sait pas où est Dieu, Jésus indique qu’il se laisse trouver dans la relation: «en esprit et en vérité». Il sonne le glas des exclusivismes et nous invite à une connexion spirituelle avec lui et entre nous, dans la vérité de l’évangile.
Des lieux de vie
«Voici le lieu où il était»: dans le clair-obscur du tombeau vide, la mort se conjugue au passé. Quelques semaines plus tard, «le lieu où ils étaient» permit à cent-vingt croyants d’expérimenter le début de l’adoration en esprit et en vérité. Elle n’a pas cessé depuis.
Tout au long de cette année encore marquée par le non-sens, le délitement, l’isolement et, hélas, la mort, les noms de quelques-uns de nos villages nous stimulent: L’Orient-la direction, Le Pont-le lien, L’Abbaye-la bergerie et Le Lieu-la vie. Des défis qui sont autant d’opportunités.
Pasteur Antoine Schluchter