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Accueil » Aux Chemins de Traverses » Aux Chemins de Traverses : Votation du 7 mars 2021

Aux Chemins de Traverses : Votation du 7 mars 2021

La rédaction 10 février 2021 9 h 21 min Pas de commentaire

L’initiative interdisant de se dissimuler le visage dans l’espace public sera soumise au peuple le 7 mars prochain. Elle vise essentiellement à interdire le port de la burqa, tissu qui ne laisse apparaître que les yeux de la femme. Les masques sanitaires ou de carnavals ne sont pas concernés par cette initiative.

Nos coutumes

Le fait que les femmes et jeunes filles se déplacent à visage découvert dans l’espace public fait partie de nos coutumes. C’est l’une des marques de l’égalité hommes-femmes. Le visage qui exprime la diversité des sentiments allant de la joie à la tristesse doit-il être caché? La femme serait-elle jugée tentatrice et devrait-elle se soustraire aux regards jugés concupiscents des hommes? Répondre affirmativement, c’est enfermer la femme dans un statut inférieur.

Aspects politico-religieux

Il est illusoire de penser que le port de la burqa est un effet de mode, par essence éphémère, n’en déplaise à celles et ceux qui estiment que la liberté de se vêtir ne saurait être remise en question. Il revêt un aspect politico-religieux et constitue un marqueur identitaire de l’islamisme radical, qu’il soit d’obédience sunnite ou chiite.

1979 voit arriver au pouvoir en Iran l’ayatollah Khomeini qui instaure un régime théocratique. La République des mollahs chiites, branche minoritaire de l’Islam, est née. Obligation fut faite aux femmes de porter pour le moins le foulard, sous peine de sanctions pouvant entraîner des peines de prison et des sévices corporels. Il en était déjà de même en Arabie saoudite où la tribu des Saoud avait fait alliance au XVIIIe siècle avec le prédicateur Mohammed Abdelwahhab. C’est sur la base de cette alliance que la tribu des Saoud put prendre le pouvoir en 1932. Le wahhabisme, branche ultra-conservatrice de l’Islam, est l’un des fondements de cette société et sous-tend ses politiques nationale et internationale. Il étend son influence dans de nombreux pays par l’envoi d’imams, le financement de mosquées, d’écoles coraniques et d’œuvres caritatives. J’en ai été le témoin au Burkina Faso et en Ethiopie. En parallèle mais en visant les mêmes buts, la diffusion des thèses des Frères musulmans est soutenue par le Qatar et la Turquie. J’ai pu en voir les effets dans ce dernier pays.

Jusque dans les années quatre-vingt les filles allaient têtes nues à l’école à Damas, Casablanca ou au Caire et leurs mères faisaient de même en se rendant au marché. Brusque changement de décor quelques années plus tard sous l’influence du radicalisme religieux diffusé dans les mosquées et écoles coraniques. Les têtes féminines se couvrirent tout d’abord dans les campagnes puis au cœur des villes.

Positions politiques

L’initiative fracture les partis politiques; sujet de société, elle ne laisse pas indifférent. Si les Verts combattront l’initiative, les socialistes sont divisés. Au niveau national, un quarteron d’élu(e)s de ces deux partis ont rejeté l’initiative sous l’impulsion de Madame Ada Marra. Leur argument? Nous n’aimons pas la burqa mais nous répugnons à l’interdire; faisons de la prévention et facilitons l’intégration. Ce numéro d’équilibrisme idéologique ferait fureur au cirque Knie: c’est le naninanère habituel, l’espérance naïve que le dialogue inter-religieux basé sur les fondements de notre Etat de droit serait la panacée. J’aurais tant aimé en 2003 les conduire dans le souk d’Alep en Syrie. Au culot, j’avais pénétré dans une madrasa (école coranique) et y fus aimablement reçu par l’imam qui fit quérir café et gâteaux. Son discours eut le mérite d’être clair: rejet de la civilisation occidentale jugée permissive et individualiste, rejet des libertés fondamentales, statut de la femme inférieur à celui de l’homme.

Les opposants à l’initiative donneront comme argument le fait que peu de femmes portent le niqab ou la burqa en Suisse, ce en quoi ils ont raison. Mais il ne s’agit pas d’une question de nombre mais de principe. Gouverner, c’est avoir une vision à long terme, c’est anticiper les changements sociétaux. Un syndic aurait-il l’idée de vendre l’échelle des pompiers au motif que sa commune n’a pas connu d’incendies depuis une dizaine d’années? Les banlieues françaises où je me suis rendu démontrent à quel point des territoires se sont radicalisés. Des imams venus du Maghreb, de Turquie ou alors auto-proclamés tiennent des prêches haineux contre les valeurs républicaines. Ce fut aussi le cas en Suisse à Winterthur, Bienne et Genève. Leur but: instaurer une contre-société où les règles islamistes prévaudraient sur le droit national, ceci dans les écoles, dans l’espace public, dans les entreprises et administrations.

Et en Suisse?

La grande majorité des musulmans se sont bien intégrés sur notre sol et l’on peut en constater les effets positifs dans les domaines économique, culturel ou sportif. Une très petite minorité en revanche tient à affirmer ses différences et revendications. En voici quelques exemples. A l’école tout d’abord où des parents ont contesté la fête de Noël organisée par l’institutrice, jugeant que Jésus (qui ne sera pas évoqué par la maîtresse très affairée à disposer boissons et biscuits sur les tables, faut-il le préciser) est un symbole chrétien. Notons à ce propos que le Coran reconnaît en Jésus l’un des prophètes. A l’école encore lorsque des familles refusent que leurs filles se rendent aux cours de natation et brandissent un certificat médical de complaisance stipulant une allergie au chlore. A l’hôpital où des hommes revendiquent que leurs épouses ou filles soient auscultées par du personnel féminin comme si un service des urgences devait se plier à toutes les lubies. Ces faits, premiers signes d’une volonté de vivre à part mais tout en bénéficiant de nos libertés fondamentales et de notre Etat providence sont généralement tus. Vous les évoquez? Vite un coup de balai sous le tapis car ce ne sont que «des cas isolés». Et soyez heureux de ne pas vous faire traiter d’islamophobe à front bas ou de raciste de la pire engeance.

L’Islam a toute sa place en Suisse mais non ses fruits vénéneux porteurs de séparatisme, de repli dans un espace communautarisé où les règles islamiques devraient prévaloir sur notre droit et nos us et coutumes. Accepter cette initiative, ce n’est pas montrer une défiance vis-à-vis de la communauté musulmane. C’est affirmer son refus à l’égard de tout extrémisme politico-religieux. La nuance est de taille.

Jean-Yves Grognuz,
le 5 février 2021

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