Du voisin au prochain
Beaucoup de messages nous encouragent avec ces mots «Prenez soin de vous». Cette pandémie nous fait redécouvrir le soin à l’autre. Même nos chefs s’humanisent! Cela fait du bien de savoir que d’autres pensent à nous avec ces mots chaleureux qui disent un peu de notre valeur à leurs yeux. Dans la parabole du Bon Samaritain (Lc 10,29-37), il est question de prendre soin et là, pas question de se défiler ou de remettre à l’autre la responsabilité de sa santé. Le Samaritain prend soin du blessé jusqu’à ce qu’il puisse le confier à quelqu’un qui prendra le relais. A ses yeux, celui qui est à terre a de la valeur, peu importe qui il est, il a besoin de lui.
Qu’elle est précieuse cette main qui nous aide à nous relever quand nous sommes à terre! Qu’il est précieux ce regard qui voit et s’attarde sur mon infortune! Nous ne sommes pas tous des soignants, ni dans les faits, ni dans l’âme, mais nous sommes tous invités à prendre soin, à nous rendre proche, à prendre en compte les blessés de la vie. Et quand nous y sommes, plus question de faire des calculs, de penser réciprocité, de succomber à des réflexes de politesse organisée où un bienfait est «rendu», récompensé par un bienfait. Voilà que sans l’avoir vraiment fait exprès nous sommes passés du voisin au prochain…
Carole Meigniez,
auxiliaire pastorale catholique