Il avait lu le journal local, de ce fait, depuis quelques semaines, sous ses airs débonnaires, il se faisait beaucoup de soucis.
C’est vrai qu’il était aux premières loges pour observer le flux de touristes qui arrivait de la plaine, afin de bénéficier des ardeurs du soleil et du beau panorama depuis la rade de notre «petit Montreux».
Il n’avait plus guère le goût au travail, les clients ne le ressentaient pas, car… il savait faire bonne figure et c’était toujours à la même allure que le client était servi, il donnait l’impression de ne point connaître le stress.
Eh bien, détrompez-vous, ceux qui le connaissaient bien vous diraient: «il sait bien cacher ses émotions.» Mais cette fois, cela allait vraiment trop loin et cela risquait de prendre des tournures que personne dans cette Vallée ne voulait.
Ses précieux aides le sentaient préoccupé et ils avaient l’impression qu’il prenait moins de plaisir à travailler en leur compagnie, donc un jour, ils se concertèrent pour savoir quoi faire? Il fut décidé de le mettre face à ses responsabilités. Ils décidèrent de l’entreprendre juste avant qu’il ne commence à tout mettre en place.
Ils lui dirent:
– Nous sommes des aides dévoués, nous en avons assez que tu ne prennes plus le temps de bien nous préparer.
– Oh! c’est vrai, je m’en excuse mes chers chaudrons et charbon, je ne pensais pas que vous puissiez ressentir mon émoi! Voilà, depuis que j’ai lu dans la feuille locale les divergences entre les autorités et certains Combiers, je me dis que l’enjeu est crucial.
– Veux-tu nous en dire plus afin que nous puissions t’aider?
– Eh bien, maintenant j’ai peur que le lac puisse geler, avec tout ce monde que je vois défiler… et… que d’empêcher ce fichu virus de se propager ne serait pas une sinécure.
– Oh, mais c’est facile, nous allons t’aider…
– Comment? Vous n’êtes que des chaudrons et charbon.
– Oui, mais que ferais-tu sans nous pour régaler tes clients de tes délicieux marrons?
– Ah, oui pardon! Alors, que proposez-vous?
– Ce soir quand il fera nuit, tu nous prendras au bord de l’eau et tu colleras le «cul» du chaudron sur la glace et… grâce à notre chaleur…
Dès la nuit tombée notre homme se rendit sur la berge du lac, il tenait précautionneusement le chaudron rempli de charbon, il lui trempa le «cul» dans la glace, comme celui-ci était bouillant, il fit fondre cette dernière et tout le lac se transforma en eau et notre homme se prit un sérieux bain de pieds. Mais… c’était pour une bonne cause, Il avait ainsi épargné bien des soucis aux Combiers.
Corinne Rochat
– Dis papa, c’est lui le marchand de marrons qui devient marchand de glaces l’été?
– Je ne sais pas mon enfant, là on sort du conte…
Merci Corinne,
Encore un beau coup de Pub pour TONIO.
Si tu veux la suite du conte fais moi signe…. le nettoyage et l’entretien des marmites… l’entre saison ….. la fabrication des glaces avec les pseudo chaudrons etc.
Il est vrai que je suis bien placé, d’écouter les gens et que un conte reste un conte.
Encore Merci
Le marchand de marrons et de glaces du PONT
Faudrait-il donc s’étonner que, derechef, TONIO tienne la vedette! Il était fatal qu’un talent si fabuleux sollicitât l’imagination des poètes, et qu’il défrayât la chronique avec tant d’éclat. N’ayons pas peur des mots: sans l’irremplaçable TONIO, la Vallée se fût trouvée dépourvue de tout génie.