Le climat et l’environnement s’affichent en tête des préoccupations actuelles. Avec sa nature préservée de carte postale, ses hauts marais et son parc, mais aussi son développement économique et énergétique dont elle doit concilier les intérêts, la Haute Combe est un riche terrain d’étude.
Cette rubrique est consacrée aux initiatives locales, qu’elles soient publiques, privées ou industrielles.
La société de développement des Bioux a procédé à cette tâche annuelle le 29 mai. Samedi dernier, c’était au tour du Pont. En bout de lac, la quantité de bois flottant était dix fois supérieure à l’an dernier.

Les Combiers apprécient d’avoir leur bord du lac propre. Certains ramassent les détritus oubliés par les promeneurs chaque fois qu’ils passent eux-mêmes en balade. Un ramassage plus officiel et bénévole est assumé, lui, chaque printemps par les Sociétés de développement aux Bioux et au Pont notamment.
D’un ponton à l’autre
Samedi 29 mai, les bénévoles des Bioux étaient à l’œuvre d’un ponton à l’autre, sous Groënroux aux limites de L’Abbaye jusqu’au ponton en-dessous de la Mollerie, sous L’Orient. Particularité de cette année, après trois semaines de pluie quasi ininterrompues, l’eau vient lécher l’herbe sur les bords du lac, les rives sont submergées. Il y a quand même du ramassage à effectuer sur les chemins. Résultat de la collecte, à l’heure de la Cervelas-party qui ponctue la matinée d’efforts: quelques sacs poubelle pleins. un tas de mégots, des serviettes en tissu, des masques et… un dinosaure en plastique.
Prévention
Commentaire d’Anouchka Reymond, membre du comité de la SD les Bioux: «Ces journées sont un super moment, convivial. Personnellement, je suis fière de faire ça et de pouvoir montrer à mes enfants ce qu’on retrouve dans les herbes ou sur les rives. Je crois que cela a un effet préventif. Voyant ces détritus, ils se seront sensibilisés plus tard à ne pas tout jeter par terre.»
Une semaine plus tard, c’est au tour de la SDP (Le Pont) de se prêter au même exercice. Mais les conditions n’ont rien de comparable!
Benne pleine et insuffisante
La quantité de bois amenée par le courant et échouée sur les galets dépasse les vingt-cinq mètres cubes, estimation de Cyrille Bornarel, président de la Société de Développement villageoise. C’est un véritable task force qui est à l’œuvre, pas loin de quarante personnes du village. «Je n’ai jamais vu autant de monde! L’an dernier, une benne de six mètres cubes et un voyage à la déchetterie avaient suffi. Cette année, la benne de treize mètres cubes a été remplie et nous n’avons pas encore terminé.»
Comment le président explique-t-il cette accumulation de bois? Le changement climatique, tout simplement. «Les précipitations, neige mais surtout pluies, paraissent plus brèves et plus violentes qu’à l’époque. Voilà qui fait échouer davantage de bois dans l’eau. C’est mon avis…»
Pas le temps pour le radeau
Une partie des bénévoles s’est aussi attaquée aux hautes herbes qui ont crû sur les rives. La Commune a fourni pour ce faire tout un outillage, débroussailleuses et brouettes à moteur. La tâche était telle que les bénévoles ont repoussé à un autre jour la mise à l’eau du radeau-toboggan cher aux enfants du village et aux touristes. «Nous n’aurions pas eu le temps. Même sans cela, nous avons terminé à deux heures de l’après-midi!» commente encore Cyrille Bornarel, lequel tient à remercier les bénévoles d’avoir bravé le temps pluvieux et assumé un travail rébarbatif.
Comme aux Bioux, un indispensable moment convivial, saucisses et verrée, est venu ponctuer cette tradition locale qui reste vivante et appréciée.
Un sujet réalisé avec ValTV
