«Même de Lausanne, une militante montée prêter main-forte». Tel est le descriptif qui est fait de ma participation à la récolte de signatures contre les nuisances sonores, lancée par le Collectif pour un trafic apaisé. Connaissant la sensibilité des Combiers face aux décisions ou injonctions venant du canton ou de la «capitale», on peut se demander à juste titre de quoi je me mêle.
Il se trouve que j’ai un chalet à la sortie du Pont, en bordure de route. Donc bien placé pour jouir des centaines de motos qui déferlent du Mollendruz, ou qui viennent de l’autre bout du lac et du Marchairuz. Comme de nombreux habitants du Pont et de toute La Vallée, je subis les pétaradées et vrombissements les dimanches de beau temps lorsqu’on reçoit la famille ou les amis. A tel point qu’il faut simplement y renoncer.
Les amis de La Vallée, habitants, touristes, visiteurs d’un jour, locataires d’un logement de vacances, y viennent pour son immense richesse de paysages, son lac, sa tranquillité, ses pâturages, ses chalets d’alpage et ses bistrots sympathiques.
Mais il faudra bien faire un choix: laisser la place aux engins bruyants, sur le lac ou sur la route, dont les sons nous déchirent les oreilles et nous font fuir? ou privilégier la qualité de vie, celle qui attire le plus grand nombre pour les qualités uniques de La Vallée?
Anne-Françoise Decollogny