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Accueil » A la Une » Gens d’ici : Au revoir, Monsieur l’assureur et bonne route

Gens d’ici : Au revoir, Monsieur l’assureur et bonne route

Joël Reymond 16 décembre 2021 7 h 00 min Un commentaire

Jean-François Karlen, responsable de la plus grosse agence d’assurances de La Vallée, prend sa retraite à la fin du mois. Il rappelle notamment sa prise de poste au Sentier, lui le Morgien, assorti d’une condition: s’établir sur place.

2013, la responsabilité de l’agence Axa du Sentier est à remettre. Sur proposition de l’agent général, Jean-François Karlen, qui a déjà le milieu de la cinquantaine, répond présent. La Vallée, il connaît, notamment grâce au ski nautique et aux Grandes Roches, colonie dans laquelle tous les petits Morgiens sont montés passer des vacances. Et sa mère était une Meylan, quand même! «Il fallait ne pas avoir peur des gens et aimer le contact. Pas de problème quand on est conseiller en assurances. La montagne, la nature, les sapins, j’aimais ça – et la neige, plus il y en a, plus je suis content.» Il est toutefois attendu de lui qu’il s’établisse sur place. Ce sera chose faite dès l’année suivante, après une première saison passée dans un appartement de fonction au Rocheray. Car Jean-François Karlen se plaît sur place, s’intègre et achète un bien au Séchey, une ferme horlogère du dix-huitième siècle classée sur la bord de la route.

Chorale de L’Orient et Motoclub

S’intégrer à La Vallée, c’est rejoindre une ou plusieurs associations. Ce sera la chorale de L’Orient et le moto-club local, dont il est l’actuel caisser. «Jeff» est Harley Davidson. Ils sont trois Combiers seulement à chevaucher la mythique américaine: lui, la municipale Isabelle Piguet et Patrick Meylan, l’enseignant de l’École technique et apiculteur éclairé. Du reste, la mécanique est dans les gènes familiaux, avec un père qui fut maréchal-forgeron. Jean-François Karlen fut mécano auto lui-même dans une autre vie et il répare encore sa vieille Fiat décapotable.

Le côté direct, jovial et pas compliqué de l’homme a assurément facilité son implantation. Jean-François Karlen met les gens à l’aise. Il relève en retour l’ouverture, l’accueil prudent mais réel une fois qu’on a fait ses preuves, des Combiers. «Sur place, on peut développer des amitiés simples et sincères. Il y a une mentalité “no prise de tête” et une qualité de vie qu’on ne retrouve plus que dans de petites localités. Le mythe du Combier qui ne veut pas être dérangé par ce qui vient de l’extérieur, c’est peut-être la génération d’avant-guerre, le cliché ne se justifie plus.»

Quant au village du Séchey, celui-ci est notoirement soudé et dynamique. Quand l’assureur a fait un séjour hospitalier ces derniers jours, ses voisins lui ont spontanément déneigé son perron. «Cela m’a coûté une boîte de choc et une bouteille», commente-t-il en riant.

Guérison instantanée

De trente ans de carrière dans les assurances, la Haute Combe aura donc été sa dernière affectation – et pas une planque, avec une portefeuille de deux mille clients! La spécificité d’un poste combier réside, pour Jean-François Karlen, dans la proximité et le contact direct. «Les clients passent spontanément à l’agence, c’est aussi ce qui fait sa force. Et certains n’ont pas internet», commente-t-il.

Invité à rappeler des anecdotes de son parcours professionnel, c’est surtout des visites qui lui viennent à l’esprit. Tel chien de paysan qui lui montrait les crocs et l’assureur hésitait à se protéger de sa serviette, à mi-chemin entre sa voiture et la porte d’entrée, calculant laquelle était la plus près au cas où un repli tactique se révélerait nécessaire. Ou tel client qui se méprenait sur son rôle et commençait à lui raconter tous ses bobos par le menu.

Voici un souvenir encore plus cocasse, typique du monde des assurances. Parole à Jean-François Karlen: «J’arrive chez un client pour le renouvellement d’une assurance ménage. Je le trouve couché sur son canapé, gémissant, avec une épouse gémissant presque autant pour son mari derrière lui: il est en arrêt maladie. Je commence mon speech, fait montre d’empathie et quand il comprend la raison de ma venue – il était persuadé que j’étais un expert venu contrôler son état – le voilà qui se lève d’un bond. Finies les douleurs et les jérémiades. Une guérison instantanée. L’absentéisme est un fléau pour l’économie et donc pour les assurances perte de gains. Les fraudes sont quotidiennes.»

On the road again

Dès l’an prochain, le résident du Séchey, par ailleurs père de deux fils, se réjouit de pouvoir s’occuper de sa vieille maison-ferme, d’aller sur le lac avec une barque de pêche acquise cette année, mais surtout d’aller avaler du ruban sur ses deux roues. Au programme: l’Europe de l’Est et du Nord («Pas la Scandinavie, c’est trop froid».) L’Espagne, jamais visitée, l’appelle aussi. «Je vais continuer les activités de société, je ne dirais pas le bénévolat, mais simplement entretenir les bons offices auprès des voisins et des connaissances.»

Quant à la Saint-Sylvestre, elle aura pour Jean-François Karlen un parfum particulier: le dernier jour de travail. «Je n’imagine pas encore tout à fait… mais ça sent bon!» conclut-il avec sa bonne humeur désarmante.

Joël Reymond |Voir tous les articles de Joël Reymond

Enfant de la Vallée, Joël Reymond a toujours eu la manie de la plume (du clavier, de nos jours). Dans les années 90, il était déjà feuilletoniste amateur dans les colonnes de la FAVJ. Vingt ans plus tard, il reprend pour ainsi dire du service, après avoir été longtemps membre de la rédaction d'Alliance Presse, plus important groupe de presse écrite protestante en français. Depuis 2012, il travaille dans l’édition, parallèlement à son activité comme correspondant de la FAVJ. Très attaché à sa région, il se réjouit d’en faire partager les saveurs et les secrets localement et au-delà.
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One Response

  1. Yediaël Répondre 21 décembre 2021 at 21 h 32 min

    Super personnage et super article et personnage 👍🏻😉

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