Persifleur quand on le titille sur la liberté d’expression.
Outrancier lorsqu’il traite de Nazis les élus ukrainiens.
Ubuesque quand il parade en hockeyeur ou en judoka.
Tyrannique lorsqu’il impose sa loi à un contradicteur, même haut-placé.
Ignoble quand il lance ses chars sur la capitale d’un pays libre.
Néfaste pour quiconque enquête sur l’origine de sa fortune.
Effrayant quand il évoque le presse-bouton nucléaire.
Ce portrait d’un certain Vladimir est sans doute en-dessous de la réalité, mais il ne doit pas en être très loin… Quand on voit ce que le pouvoir politique absolu peut faire d’un homme, on se dit, en cette période post-olympique, que la frontière entre Dieu et Diable est fort ténue… Cet homme narcissique, manipulateur, menteur et autoritaire s’est institué tsar à vie de la Russie, faisant voter des lois pour prolonger son règne. Il peut ainsi poursuivre son œuvre de sape dans les pays démocratiques jouxtant l’état russe, et même bien au-delà (n’est-ce pas Donald?)… L’obsession de ce despote est de reconstruire l’ex-URSS. Le prix du sang versé ou du poison distillé ne semble pas un problème à ses yeux… Mais, depuis plus de 30 ans, le monde a changé, les peuples qui ont goûté à la démocratie ne tiennent pas à subir les joies d’un système dictatorial à la sauce Poutine!
Après un discours glaçant, où la désinformation est la pièce maîtresse, le maître du Kremlin lance l’assaut contre ce vaste pays voisin qu’est l’Ukraine, ami des Européens. Aidé par sa marionnette de Biélorussie, il déclenche le 24 février 2022, ce qui devait être une guerre-éclair, afin de renverser le pouvoir à Kiev. Les blindés foncent sur la capitale, des sites stratégiques explosent, des immeubles sont touchés. Peur et désolation s’emparent de la population qui se réfugie dans le métro et dans les caves. Mais la résistance s’organise. On ne dira jamais assez le courage de Monsieur Zelinski le président ukrainien, qui n’abandonne pas son peuple et motive hommes et soldats à freiner l’invasion. Et là, il ne joue pas la comédie! Les envahisseurs subissent des pertes; le doute pourrait bien s’installer…
En Europe et dans le monde libre, l’élan de solidarité pour nos amis ukrainiens est considérable. La Suisse aussi promet de jouer son rôle dans l’accueil de ceux qui fuient les zones de conflit, surtout des femmes et des enfants. Face à cette violation flagrante du droit international, notre pays prend part aux sanctions visant les autocrates russes proches du pouvoir. En vertu de sa neutralité, la confédération va sans doute tout faire pour que cesse cet odieux affrontement. Car ces deux pays voisins, Russie et Ukraine, sont des peuples frères, dont la population n’a pas demandé à s’entretuer! La diplomatie doit impérativement reprendre le dessus. Et la Suisse pourrait piloter des échanges verbaux entre belligérants, qui ne soient pas de la poudre aux yeux…
Dire qu’il suffirait que le peuple russe sache ce qui se passe réellement pour que le pouvoir, du côté de la Place Rouge, se mette à vaciller… Espérons que la raison (pas celle du plus fort) triomphera!
Herbé