Le Conseil communal du Lieu a unanimement validé l’implantation d’une centrale de chauffe publique et les travaux devraient commencer dès la fin de l’été. Il s’agit là du plus gros préavis voté depuis une génération. Ce chauffage purement local aura toutefois un certain coût.Réunie dans sa salle à l’étage de l’Hôtel de Ville, le Conseil communal du Lieu a donné le feu vert, le 4 avril, au projet Ecobois Les Charbonnières SA, une centrale de chauffage à distance au bois de Risoud et ce, à l’unanimité – ce que ne laissait pas forcément présager l’ampleur du projet : entrée comme actionnaire majoritaire dans une nouvelle société d’intérêt public, démantèlement d’installations existantes, raccordement des bâtiments communaux, le tout pour un budget global de plus de quatre cent mille francs, auxquels s’ajoute un cautionnement de la nouvelle entité à hauteur de quatre millions. Mais voilà: dans les tubes depuis trois ans, bénéficiant de l’expérience des trois autres centrales de chauffe de La Vallée et donc bien ficelé, soutenu par la commission d’étude et finalement porté par un contexte général favorable – environnementalisme et pénuries annoncées – le projet a aisément passé la rampe de la trentaine de conseillers présents.
Ce n’est pas tout
Commentaire de Jean-Philippe Dubois, conseiller communal au long court : « Bravo à tous ! C’est le plus gros préavis voté en trente ans. » Plus tôt dans la soirée, la bonne santé financière de la plus petite des trois communes combières avait été saluée.
Dans le même temps ou à peu près, la grande salle des Charbonnières, dont la commune s’est défaite, va quant à elle être transformée en locatifs; les travaux doivent commencer ce mois. Un autre salle polyvalente sera ouverte et le Conseil communal se penchera cette année encore sur ce nouveau projet.
Processus fédératif et évolutif
De fait, la future centrale de chauffe des Charbonnières va être construite, dès la seconde moitié de cette année, sur la parcelle en partie agricole jouxtant la grande salle. Une quarantaine de raccordements au centre du village, répartis sur les Crettets et les Routes de Mouthe, des Chappes et du Crêt-du-Puits ont été prévus suite à un sondage d’intérêt réalisé auprès des habitants avant la pandémie. Prix d’entrée individuel minimum, CHF 25’000.-. Dimensionner correctement un tel projet de centrale collective est en effet apparu comme le principal enjeu de telles entreprises.
Des extensions sont prévues à l’avenir, mais seulement par groupes d’habitations excentrées désireuses de se raccorder à leur tour. « Des habitants devront se fédérer pour rejoindre le projet ultérieurement » a prévenu le syndic Patrick Cotting. « Le rêve serait que tout le village soit raccordé à terme, mais il faudra y aller pas à pas et en faisant juste. »
On prend les mêmes et on recommence
Comme les trois autres centrales combières (celles du Sentier, du Brassus et du Lieu), l’exploitation de la nouvelle entité sera confiée aux soins de l’expert local, Sylvain Berney.
Signe que La Vallée avance sagement mais résolument dans ces projets de chauffage à distance : au Lieu (la Combe, le temple) et au Sentier (rue du Sentier-Haut), les « grandes sœurs » continuent d’étendre leur réseau respectif et de proposer le raccordement à de nouveaux bâtiments.
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