De l’argile à recoller
«Je ne suis pas malade, j’ai une santé de fer, mais Dieu peut briser le fer comme de l’argile.»
XIXe lettre de la petite Thérèse de l’Enfant Jésus, 19 août 1894.
En attendant que les morceaux d’argile se recollent, le temps s’est arrêté. Une impression de perdre mon temps m’envahit, faire 36’000 choses en 24h et soudain n’en faire plus qu’une: attendre!
Mais si je prenais ce temps pour faire quelque chose de nouveau? Ou plutôt que je ne fais pas assez souvent! Prier, écouter, lire la Bible, me poser des questions sur ma vie, tout ce que j’ai reçu, sur la vie de Jésus, de la mort de Jésus avec sa maman Marie debout au pied de la croix, silencieuse et sur la résurrection.
Le Christ est seul en souffrance, combien de fois je le fais souffrir avec mes péchés? Alors, je pose ma tête sur le cœur de Jésus comme Jean le fit lors du dernier repas. Je l’écoute me parler et moi de lui parler de cœur à cœur. Là, je réalise que ce temps m’est vraiment donné aujourd’hui et à chaque instant de ma vie.
Je ne comprends pas tout dans l’évangile, mais en allant au fond de mon cœur, comme une illumination se fait sentir. Ne serait-ce pas l’Esprit Saint? Oui, mais qui est-ce par rapport à Jésus, à Dieu? L’Esprit Saint, Dieu et Jésus ne font qu’UN: ils sont inséparables.
Les morceaux d’argile sont recollés, bien solides et peuvent être encore plus solides en posant chaque jour, à chaque instant ma tête sur le cœur aimant de Dieu, le laissant guider mes pas, mes paroles, mes pensées, remplir mes manques, arrêter mes travers.
Avec Lui, on ne perd pas son temps, on s’enrichit, on vit en paix. Et on peut sans cesse Lui dire «Jésus je t’aime, merci Seigneur.»
Amen, Alléluia.
Françoise Gay pour l’Église catholique