Deux longues années qu’on l’attendait, il a enfin eu lieu du 5 au 8 mai derniers. Trois mois pour tout organiser, une soixantaine de commerçants exposants, de quoi s’abreuver et se sustenter tout autour de la patinoire, le 44e Comptoir de la Vallée de Joux était pile ce dont les Combiers avaient grand besoin: se retrouver et partager.

Nouveau comité : défi relevé
Il y avait du monde à la partie officielle pour le retour de l’événement de l’année en terre combière! Le suspense a longtemps duré : aura-t-il lieu ? Sera-t-il une fois de plus annulé ? Le 16 février c’est la délivrance, aux oubliettes les restrictions, le comptoir aura bel et bien lieu ! Un gros défi pour le nouveau comité qui n’a eu que 3 mois pour tout mettre en place.
Bien sûr, les membres du comité n’ont pas été livrés à eux-mêmes pour lancer la machine, quelques anciens ont également mis la main à la pâte et les exposants ont été nombreux à les soutenir. Une solidarité bien combière, tous avaient à cœur de réussir l’événement. « Sans prétention, je suis assez fier de nous, confie Christophe Vaney, membre du comité, avec l’aide des exposants, nous avons réussi à faire le travail d’une année ! Le jour du montage des structures, nous avons invité tous ceux présents à manger une fondue. A mon sens c’est important de garder ce côté convivial, ça permet de se lier davantage. Nous n’avons trouvé personne pour faire la cantine cette année, sur proposition de quelques exposants, nous avons suggéré aux restaurateurs de rester ouverts plus tard cette année, ils ont accepté. Notre invité d’honneur, l’Association culturelle et récréative portugaise de la Vallée de Joux, était dans les starting blocks depuis 2020, on a décidé d’honorer les engagements pris lors de la première annulation et nous sommes ravis ! C’est un honneur de les avoir cette année ! Je tiens à remercier tous mes collègues du comité, les exposants et les nombreux sponsors, ce qui nous a beaucoup aidés pour ce comptoir à la der ! »
Discours officiels
Le président, Michael Stucki, ouvre le bal des discours officiels. Il souligne l’admirable « énergie dégagée par chacun pour présenter à la perfection cette nouvelle édition. Le travail d’organisation a été colossal car en très peu de temps, il a fallu faire le job de plusieurs mois. » Bien sûr les remerciements envers toutes les personnes concernées ont été de mise. Le député Sébastien Cala prend à son tour le micro pour appuyer sur le fait que le comptoir est attendu et plébiscité par toutes les générations confondues et qu’il « fait rayonner l’ensemble de notre région et ses acteurs ». Quant au syndic du Chenit, Olivier Baudat, prenant la parole en dernier, il loue le dynamisme, l’inventivité et l’infatigable motivation des commerçants: « Les enseignements que nous avons dû tous tirer de ces deux ans de crise doivent nous servir pour rebondir, plus loin, plus haut, ensemble. » Un découpage de ruban très officiel plus tard et c’est parti pour le 44e Comptoir de la Vallée de Joux !
Carmen Mora








Un comptoir vous manque et tout est dépeuplé

Il suffisait de pousser les portes pour le ressentir aussitôt : le plaisir de se rassembler, la joie de se retrouver, les sourires sont francs, et les rires fusent. Après 2 ans, sans avoir fait grand-chose d’autre que de briller par son absence, le comptoir a accompli une véritable remontada dans le cœur des Combiers.
Dans cette région des garde-temps, on oublie parfois de le prendre
« On l’attendait avec impatience », explique Bertrand Mouquin, l’un des vieux loups de la manifestation. Pour sûr, c’est un moment où les commerçants ont l’occasion de présenter leurs produits, mais, pour la plupart, le comptoir, c’est une immersion dans un cercle de visages connus. « Ici on a le temps de discuter avec nos clients », diront M. et Mme Golay qui tiennent l’un des deux magasins de fleurs du Sentier. Ils n’ont pas raté une seule édition, continueront-ils, « et aujourd’hui, nous sommes les derniers qui étaient présents à la toute première ouverture du comptoir, en 1977 ».
Merci au Comité
« A La Vallée, il y a 2 animations phares où l’on sait que l’on va retrouver tout le monde : le lac gelé et le comptoir », continue M. Mouquin. « Et même si beaucoup ont l’expérience de l’événement, il faut une locomotive pour amorcer le démarrage, c’est essentiel, et le comité a fait un très bon travail ».
Tout le monde est d’autant plus heureux que cette 44e édition a frôlé une nouvelle annulation. Chaque commerçant y a mis du sien, et c’est réussi, il y a de l’entrain, de l’ambiance et les stands sont beaux et attrayants.
La classe est au comptoir
L’établissement scolaire du Sentier a profité de la présence de l’équipe de Charles Lambelet, des Bioux qui tient l’Atelier Gutenberg, pour joindre l’utile à l’agréable en emmenant toute la classe de 7 e au comptoir vendredi après-midi, découvrir les méthodes de pressage qui ont perduré depuis plus de 500 ans.
Juste en face, les uns ont pu découvrir la première longue vue binoculaire de chez Swarovski Optik ; un peu plus bas, les autres ont eu le plaisir de monter dans la (luxueuse) voiture de chez Natec ou manger des filets de perche, ou encore acheter un abonnement sportif à prix réduit. On a même vu les plus audacieux danser au son des danses folkloriques portugaises, les invités d’honneur.

Si loin des yeux, mais tout proche du cœur
« Si ces années de Covid ont développé la numérisation et le travail à distance, elles ont également permis de prendre conscience que le contact humain est important et à quel point nous apprécions tous de vivre ces temps ensemble », commente Henrique Dias Mendes de la fiduciaire Fid One du Sentier. « Ce retour est incroyable, il y a du monde, tout le monde rit, on discute avec nos clients différemment, hors champ professionnel, et chacun est content ».
Jeunes et vieux se réjouiront ensemble
Les voitures se garent, et chacun se précipite là où il retrouvera ses amis, car si c’est une fête qui rassemble autant les Combiers, c’est que l’on en trouve pour tous les goûts !
Les jeunes : à l’extérieur, autour et dans les attractions. (Jeune = être humain pouvant fréquenter le Tagada toute une après-midi sans recourir à un rendez-vous chez le physio dès le lundi).
Les parents : à l’intérieur. (Parents = autre genre d’humain, trouvant prétexte de fortifier de longues amitiés, pour s’arrêter à chaque stand boire un petit verre).
Parole d’ado
« A la Vallée de Joux même s’il y a beaucoup d’activité, le comptoir, c’est l’événement attendu du printemps », explique Julie Rochat, en 9e à l’école Chrysalide. « On est quand même un petit coin paumé alors j’ai failli m’enterrer après 2 ans d’annulation », continue-t-elle en riant. « Et le Tagada est spécialement un endroit pour faire des rencontres, car il faut se parler après être tombés les uns sur les autres » continue son amie Juliette Allérat (… voici donc un excellent exemple de « Jeune ») .
Les deux ne sont même pas entrées dans « le territoire des parents ». Sauf pour se faire nourrir de temps en temps, bien entendu.
Parole de parent
« Ça fait du bien de se rassembler, ça nous manquait » explique Isaline Conti qui est venue en famille et qui travaille à la SEVJ. « Je découvre de nouvelles entreprises que je n’aurais pas vues sans le comptoir, c’est aussi le moment de mettre des visages sur des noms et de resserrer les liens. »
Bonus: La présentation combière pour les non-initiés
Dans la langue des signes on se présente deux fois, d’abord par son prénom épelé puis par son nom « signé ». De même à La Vallée, et plus encore au comptoir, vous pourriez avoir été surpris par le fait que les présentations usuelles ne suffisent pas toujours et que votre interlocuteur semble curieux d’une suite ? C’est normal, car oui, à La Vallée, il y a une suite ! Si on ne vous connaît pas, faites suivre automatiquement vos nom et prénom d’un lien familial. Si ça ne suffit pas, pas de panique ! Donnez votre situation géographique, ou même le lieu où vous travaillez !
Par exemple : Je suis Sigrid du Pont, je travaille à la Feuille d’Avis, et j’habite à côté de Marielle la nounou.
Et hop ! Les connexions sont faites et à vous les échanges sympathiques et conviviaux comme on sait si bien le faire à La Vallée.
Sigrid Flory

« Tagada » sans faire appel à son physio dès le lundi matin.
La SIC met en exergue la formation

L’apéro de la Société Industrielle et commerciale (SIC) est devenue une tradition du Comptoir. Depuis plus d’une dizaine d’années, ce carrefour réunit les membres de la SIC de façon conviviale tout en mettant à l’honneur une initiative locale. Cette année, le thème de la formation était mis en exergue : le « poids lourd » de la formation qu’est l’École technique exposait quelques pièces, à côté des plus de cinquante entreprises et autres collectivités formatrices que compte la Vallée de Joux. Plusieurs firmes et formateurs sont également passés sur le stand, parfois avec un apprenti, au cours du week-end.
Il reste 24 places d’apprentissage
La Vallée de Joux forme en effet la relève du secteur horloger et de la micromécanique et attire de ce fait des apprentis loin à la ronde ; une fois formés, ceux-ci deviendront les Combiers de demain! D’autres domaines ne sont pas en reste et les entreprises et autres collectivités locales offrent des apprentissages dans de nombreux métiers. Il n’en fallait pas plus pour susciter l’intérêt de nombre de jeunes visiteurs du Comptoir. Ceux-ci ont découvert qu’il restait encore
24 places d’apprentissage pour la rentrée à La Vallée.
Chaque semaine, un sujet journalistique sur la formation
Au surplus, le thème de la formation est actuellement celui retenu ce printemps par le projet « Vallée de Joux 360° » confié au CCM, autrement dit le Centre de Compétences Médias, lancé il y a tout juste deux ans, qui lui consacre chaque semaine articles et reportages. Vendredi 6 mai en soirée, un public nombreux a ainsi pu rencontrer et échanger avec les représentants des quatre prestataires qui composent le CCM, à savoir ValTV, MeylanProd, PMBCom et bien sûr, votre Feuille d’Avis.
Vous pouvez retrouvez sur le portail valleedejoux.ch tous les sujets sur la formation à la Vallée de Joux publiés depuis fin mars.
Joël Reymond
À la découverte du Portugal

C’était en 2019 que l’Association Culturelle et Récréative Portugaise de la Vallée de Joux avait reçu l’invitation d’être l’invité d’honneur de la 43e édition du Comptoir en 2020. Covid oblige, il aura fallu attendre deux ans pour que cela se réalise.
Fondée en 2017, l’ACRPVJ organise tout au long de l’année des manifestations qui visent à conserver la culture portugaise tout en la partageant avec les différentes communautés de la Vallée de Joux. En 2022, c’est avec enthousiasme qu’ils ont ajouté à leur calendrier la manifestation préférée des Combiers, le comptoir. « C’est une immense fierté de participer au comptoir. Je tiens à remercier au nom de l’association le comité du comptoir de nous avoir donné l’opportunité d’exposer notre culture et nos traditions », révèle le président de l’association, Moisés Oliveira, pendant son discours.
L’ACRPVJ n’a pas chômé
Après deux semaines de préparation, l’ACRPVJ a offert au public un stand où l’on pouvait découvrir le Portugal et ses traditions tout en buvant un porto fait maison avec le président de l’association, ainsi qu’un bar qui proposait plusieurs spécialités portugaises. Au menu, les incontournables pastéis de nata, des bifanas (des délicieux sandwichs au porc mariné), des galettes de morue ainsi que différents beignets. Pendant quatre jours, le comité de l’association a fait découvrir les meilleures spécialités portugaises à tous ses clients.
Un voyage au nord du pays avec Os Amigos do Minho
Dimanche, lors de l’apéritif donné par les invités d’honneur, le groupe folklorique, Os Amigos do Minho (Les Amis du Minho), est venu depuis Lausanne animer toute la patinoire. Fondé en 2006 par des immigrés portugais installés en Suisse, le groupe fait des représentations un peu partout dans le pays mais aussi à l’étranger. Grâce à leurs costumes, danses et chants traditionnels ils ont fait voyager tout le public jusqu’au nord du Portugal, dans la région du Minho. D’ailleurs, certains chanceux membres du public ont eu l’opportunité d’apprendre quelques pas de danse. Os Amigos do Minho reviendra à la Vallée de Joux le 11 juin prochain pour animer la Fête des Saints Populaires de l’ACRPVJ.
Márcia Matos Ferreira


























