Jusqu’au 5 juin, l’exposition « Du point à la forme » est à découvrir à la galerie de l’Essor. C’est l’occasion d’apercevoir les sculptures et tableaux inspirés en mosaïques de Priscille Golay et les illustrations d’Elisabeth Berends.

cantiques ». Il lui a fallu plus de 60 heures de travail pour la réalisation de cette œuvre.
« Du point à la forme » rassemble les œuvres de Priscille Golay et d’Elisabeth Berends. Ces deux artistes, qui se sont rencontrées à l’Annuelle des Amateurs d’Art, se sont réunies afin de faire une exposition regroupant des sculptures et des tableaux en mosaïque ainsi que des illustrations en encre de Chine. Ce projet, prévu depuis quelques années, tient son origine d’Elisabeth Berends. « J’aime beaucoup ce que Priscille fait et comme je travaille par petits points et elle par petits éléments, je me suis dit que ce serait sympa d’exposer ensemble. Nos techniques se rejoignent sans qu’il n’y ait une concurrence quelconque. » Bien que visuellement très différentes, les œuvres de ces deux artistes se complètent grâce à des techniques similaires. Alors qu’Elisabeth Berends travaille avec des petits points pour réaliser ses illustrations, Priscille Golay utilise des petits éléments afin de créer ses mosaïques. C’est en répétant et en assimilant ces petits points et éléments que des formes surgissent sur le papier et dans l’espace.
Les mosaïques de Priscille Golay
Lors de cette exposition il est possible de découvrir les sculptures et tableaux en mosaïque impressionnants de Priscille Golay. « Avant je faisais plein de choses, je travaillais le cuir, je faisais de la peinture, je créais des bijoux mais j’ai toujours été interpellée par les mosaïques et les vitraux qu’on peut apercevoir dans les églises, révèle Priscille Golay. Je me suis toujours dit que j’essaierai un jour. J’ai commencé par faire un tout petit plat et c’est parti comme ça. J’ai décidé d’arrêter tout le reste pour ne me concentrer que sur la mosaïque. La technique n’est pas simple, il y a souvent des ratés et comme je n’ai jamais pris de cours et que j’ai tout appris en autodidacte, il me fallait du temps pour arriver à quelque chose qui me convenait. »
Ça fait maintenant 25 ans que Priscille Golay se dédie à la réalisation de ses mosaïques qui demandent un temps de travail conséquent. « Les œuvres mises en exposition représentent des années de travail », confie-t-elle. En plus des mosaïques, une des passions principales de cette artiste est la Bible. Ainsi, c’est en s’inspirant de sa foi et de plusieurs textes bibliques qu’elle réalise ses saisissantes œuvres d’art.

Les illustrations d’Elisabeth Berends
Outre les mosaïques de Priscille Golay, il est également possible d’apercevoir les illustrations enchanteresses d’Elisabeth Berends. Artiste depuis toute jeune, le dessin et la peinture ont toujours été présents dans sa vie. « J’ai commencé les illustrations en encre de Chine parce que les planches couleur étaient tellement chères à imprimer que je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose de sympa en noir et blanc. J’avais aussi envie d’aller dans les détails et de prendre du temps dans la réalisation de mes œuvres ». Pour cette exposition, Elisabeth Berends présente les illustrations de son nouveau livre « L’oreille cosmique », co-écrit avec Christian Oberson et Philippe Bardel.
En effet, en plus du dessin et de la peinture, Elisabeth Berends consacre également son temps à l’écriture. C’est en associant ces deux passions qu’elle a réalisé plusieurs ouvrages littéraires tels que « La légende des quatre Princes » et « Vie derrière le miroir ». Qu’est-ce qui vient en premier, les images ou les textes ? « Ça varie, une fois ce sera le texte, une fois l’illustration. C’est un jeu d’allers-retours entre les deux. Pour ce nouvel ouvrage que j’ai commencé en 2016, j’avais plutôt les images et le titre en tête, le texte s’est mis en place plus tard », confie-t-elle.
Cette exposition faite par ces deux artistes minutieuses
est à découvrir à l’Essor jusqu’au 5 juin 2022.
Article écrit Marcia Matos Ferreira