Jeudi 23 juin, les pompiers de Bois d’Amont ont été alertés pour une importante pollution à l’aval du barrage des Meuniers à Bois d’Amont.
Le 118 côté Suisse a également été mis en alerte par mesure de précaution.
Cette pollution d’origine minérale, a été produite par la vidange accidentelle de la retenue d’eau des Meuniers, les sédiments, le limon ainsi qu’une inquiétante couleur noire ont colmaté le lit de la rivière sur plusieurs centaines de mètres en aval.
Plus grave encore, la vanne de fond a été refermée après l’incident, ce qui a provoqué une alerte encore plus marquée, à savoir une rupture de débit pour notre cours d’eau et ceci, avec toutes les conséquences catastrophiques sur l’ensemble de l’écosystème.
Heureusement, les responsables de cet ouvrage privé, ont pu restituer un débit minimum et ainsi permettre au cours d’eau de ne pas s’assécher.
L’incidence a été marquée jusqu’à la frontière, le débit à la station fédérale de mesure a chuté en quelques heures le vendredi.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, la cause n’est pas encore connue, l’enquête est en cours. On peut toutefois se poser des questions sur la pertinence d’entreprendre des travaux sur cet ouvrage en pleine période de sécheresse.
A noter que le PEHVO, les services français de la pêche, le Parc naturel du Haut Jura ainsi que le Maire de Bois d’Amont, ont conjointement œuvré dans une cellule de crise improvisée.
Il est à relever le travail remarquable de ces techniciens, car sans leur professionnalisme, la situation aurait pu devenir très compliquée.
Ce fâcheux épisode montre combien l’équilibre est fragile concernant l’Orbe supérieure. Le PEHVO prie instamment tous les acteurs autour de nos ressources en eau, de
poursuivre le suivi qui est réalisé et surtout d’agir en conséquence afin de maintenir ce qui peut être encore sauvé.
« L’eau est une richesse qu’il faut conserver »
PEHVO