Succédant à l’ETVJ et dans une ambiance festive et détendue, les écoliers de onzième année ont reçu leur certificat et les différentes distinctions individuelles.
Une page se tourne pour soixante élèves combiers et pour plusieurs de leurs enseignants. Parmi eux Luc Ramu et Yves Planchamp. Grâce aux deux maestro, les parents venus en nombre au Centre sportif ont pu apprécier des intermèdes musicaux qui se sont taillé une belle part dans la cérémonie de promotions du 1er juillet.
Bel investissement
Le premier a lancé le «Rocking College band» il y a trente ans déjà (!), comme activité facultative, à l’instar du théâtre ou du badminton scolaire. «C’est l’approche de la musique que j’ai suivie: un atelier entre copains. Elle mériterait d’être adoptée partout, comme on introduit les gamins dans le foot, par exemple, en les laissant directement tâter du ballon et du terrain.» Les quatre dernières années, le prof de batterie du Lieu officiait également comme enseignant régulier. «Quatre ans d’apprentissage et déjà, la retraite, ce doit être un record», observe Luc Ramu en riant.
Le second enseigne aux classes de Chez-le-Maître l’art choral depuis presque aussi longtemps. Cette année, il a réussi le tour de force de préparer ces promotions avec les trois classes de onzième et dernière année, dont une dans laquelle il ne donnait aucun cours. «L’horaire a été aménagé pour que je puisse effectuer une forme de rattrapage avec eux ces quinze derniers jours», explique Yves Planchamp. Résultat, Hit The Road Jack de Ray Charles et Les murs porteurs du duo Calogero/Pagny interprétés à quatre voix.
Pépinière de talents
À noter que tant les classes d’Yves Planchamp que le Rocking College Band (dans une autre formation) ont poursuivi leur carrière hors des murs de Chez-le-Maître: les premières avec le chœur Ohana et le second notamment lors du dernier Rock am Wind avant la pandémie.
La musique et l’art choral ne sont pas près de disparaître en la Haute Combe!
Discours officiels
Plus tôt dans la matinée, Sylvie Aubert Brühlmann, présidente de l’Association scolaire intercommunale, avait proposé une définition de la valeur du respect, comme le fait «de dire à autrui ce qui nous fâche sans l’agresser». Le directeur des écoles Stephan Naddeo avait interrogé les élèves sortants dans son discours de fin d’année: «Avez-vous été heureux à l’école?» et proposé une réflexion sur le bonheur, éphémère et sans cesse à reconquérir.
Tous, avec la doyenne des classes plus âgées et leurs enseignantes, ont encore évoqué les festivités du soir en «se recommandant», comme on dit en vaudois. «Fêtez bien ce soir à la Pointe de sable, mais pensez aux baigneurs qui voudront eux aussi profiter demain de la plage et aux pêcheurs qui seront contents de retrouver leur bateau à sa place.»
Applaudimètre et «catwalk»
Deux choses nous auront marqué dans ce moment de joie collective combière qui n’a lieu qu’une fois par année: l’élégance des élèves, sur leur trente-et-un pour l’occasion et qui ont joué au défilé de mode sur le podium: les maîtresses de classe et le directeur des écoles s’étant placés de part et d’autre, les lauréats avaient ainsi tout loisir de le parcourir sur sa largeur pour aller donner l’accolade à leur enseignante d’un côté et recevoir leur précieux sésame de l’autre. Deuxièmement, les applaudissements nourris des élèves envers leurs camarades quand leurs noms étaient cités, notamment à l’heure des distinctions individuelles. Pas de compétition, mais un réel esprit collectif. Plus encore que du respect, il y avait la solidarité et l’estime mutuelle. Les élèves vous ont entendue, Madame la municipale des écoles.




