« Pour stabiliser les finances de l’AVS, le Conseil fédéral et le Parlement pensent qu’il ne suffit pas d’augmenter les recettes, mais qu’il faut aussi faire des économies. L’âge de la retraite des femmes sera donc harmonisé avec celui des hommes. » (tiré de la brochure explicative pour la prochaine votation du 25 septembre). Le message est donc clair : il faut faire des économies. Sur le dos des femmes. Le Covid nous l’a montré, les femmes ont consacré plus de temps à l’organisation du foyer (école à la maison, ménage, etc.), que les hommes, selon la Task Force scientifique de la Confédération. Bien souvent, au détriment de leur vie professionnelle. Après une vie à assumer une double charge domestique et professionnelle, il faudrait jouer les prolongations pour faire des économies. Il faudrait renoncer à une année de rente et travailler une année de plus alors que nous sommes déjà désavantagées dans bien des domaines de la société. Alors même que nous passons une grande partie de notre vie à assumer un travail bénévole dans les tâches domestiques.
Quid de l’égalité en termes de départ à la retraite, me direz-vous ? Les femmes veulent l’égalité, elles devraient donc accepter de quitter la vie professionnelle au même âge que les hommes, non ? Concernant le travail, il y a d’autres inégalités à résoudre - les salaires, l’égalité des chances et des opportunités, la vie familiale au détriment de la vie professionnelle par exemple - avant de s’attaquer à nos retraites.
Pour éviter des chiffres dans le rouge, d’autres solutions existent, par exemple l’utilisation des bénéfices de la BNS. Donc le 25 septembre, ce sera NON à cette réforme.
Vous vous posez encore des questions sur cette votation et désirez en discuter ? Rejoignez-nous le jeudi
15 septembre à l’Hôtel de Ville du Sentier à 20h pour une conférence publique du conseiller national Pierre-Yves Maillard.
Adriane Bossy
Présidente du parti socialiste Vallée de Joux