En janvier 1961, lors de son discours d’investiture, le Président américain John F. Kennedy avait prononcé ces propos demeurés célèbres: «Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays!»
Face aux nombreux et sérieux problèmes engendrés par le dérèglement climatique, on pourrait reprendre le message de Kennedy et l’insérer dans le contexte de notre implication personnelle dans une telle situation: on a atteint un point critique où il en va certainement de l’avenir de notre planète, voire d’une sérieuse remise en question de la vie sur celle-ci. C’est bien beau de toujours attendre de l’Etat, mais totalement insuffisant si nous-mêmes, à la place qui est la nôtre, ne nous investissons pas peu ou prou, non?
Il va falloir renoncer partiellement ou totalement à certaines choses, ou plutôt orienter notre mode de vie différemment, cela ne peut et ne doit pas continuer comme ces trente dernières années. Ce constat inéluctable est une évidence, pourtant y remédier va tenir de la gageure! Durant des décennies, nous avons été éblouis et même aveuglés par le miroir aux alouettes de l’Economie. Tout semblait possible, ou presque… Tout avec outrance d’ailleurs, vu l’accès facile: mondialisation commerciale, consommation alimentaire débridée, biens matériels à profusion, utilisation délirante du téléphone portable, grosses voitures, motos, vélos électriques, VTT électriques, trottinettes électriques, voyages (avion, croisière maritime), loisirs, plaisirs, etc., etc. La belle vie, quoi! Oui, peut-être… mais on n’a pas vu le danger! On n’a pas vu ou on n’a pas voulu voir les séquelles que de tels excès allaient immanquablement laisser. On n’a pas voulu voir que notre planète allait en être perturbée, on n’y a pas cru… La Terre présente maintenant tous les symptômes d’un cancer de la peau, guérissable peut-être, mais il faudra y mettre et la volonté et le prix!
Voulons-nous vraiment sauver notre planète? On peut encore y arriver si la population participe, si elle adhère majoritairement à une vie plus saine, plus réfléchie, plus respectueuse de la nature, moins sophistiquée. Les petits ruisseaux font les grandes rivières, le consentement et l’effort de tout un chacun sont absolument indispensables pour enfin cesser de satisfaire et suivre aveuglément une économie dévergondée et un capitalisme souvent toxique.
La balle est dans notre camp…
Michel Hangartner
Vallorbe