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Accueil » Communiqué » Histoire : Non, le patois combier n’est pas mort !

Histoire : Non, le patois combier n’est pas mort !

La rédaction 16 septembre 2022 7 h 00 min Pas de commentaire
Quand le pesseinlié (dent-de-lion) et les couiques (ombellifères) envahissent nos prairies.

Il y a belle lurette que plus aucun texte patois n’a été proposé à ses lecteurs par notre bonne vieille FAVJ. Le dernier à insérer des récits en notre vieux langage dans ce journal fut sauf erreur P. d’Amond, soit Paul Golay-Favre de L’Orient, qui fêtait ses huitante ans en 1955. Dans l’article du Conteur vaudois associé à cet anniversaire, on le qualifiait de «mainteneur», terme très juste et très beau désignant ceux qui, à l’époque, s’efforçaient de prolonger encore la vie de notre patois local.

Notons ici que l’essentiel des écrits en patois combier a été recueilli en 2009 par notre ami Jean-Luc Aubert de Genève, aujourd’hui décédé, sous le titre: Le patois de la Vallée, extraits de diverses revues et de la Feuille d’avis (inachevé). Preuve que notre chercheur avait encore du pain sur la planche!

Depuis ce temps-là on avait pu découvrir aux Editions Le Pèlerin le joli texte français-patois de Michel Freymond en rapport avec le passage des Bourbakis aux Bioux, première édition de 2015.

Un nouvel écrit en notre patois régional vient de paraître dans Lo Conteu, Lo papâi galé vîlyo leingâdzo vaudois, de Tsautein 2022 (été), publication de l’Association Vaudoise des Amis du Patois. Le titre: Lé pllianté de la Vallà – Les plantes de La Vallée.

Cet écrit a son histoire.

Il constituait en fait le complément d’un petit dictionnaire du patois de notre région établi par Louis Meylan en 1905. Ce dernier avait dû quitter La Vallée pour Genève. Il avait fait parvenir son dictionnaire au Glossaire des Patois de la Suisse romande. Il avait procédé à un second envoi daté de 1918 qui était précisément cette description des plantes de notre haut vallon.

Une copie de cet écrit fut ensuite soumise à notre botaniste local, Charles-Hector Nicole, qui en avait tiré une nomenclature en trois colonnes, la première pour le nom des plantes en patois de La Vallée, la seconde en langage combier du début du XXe siècle et la troisième en français actuel.

C’est à partir de cette nomenclature établie d’une écriture parfaite et du texte originel que Michel Freymond de La Coudre, aidé en sa tâche par Andrée Pinard de L’Abergement, allaient établir la transcription et la traduction qui figure dans Lo Conteu de Tsautein 2022.

Ce texte vaut plus que le détour. Il vous permettra de retrouver le nom sous trois formes différentes, de toutes ces belles fleurs courantes qui font la joie du promeneur au fil des saisons. En voici le premier alinéa sous les deux formes patois-français (ci-contre).

Un tirage à part du Conteu concernant Lé pllianté de la Valla peut être obtenu auprès des Editions le Pèlerin, Rue du Crêt-du-Puits 6, 1343 Les Charbonnières, au prix de 8.- port compris.

Pour en rester au patois, osons poser ceci.

Suite à la constitution du canton de Vaud en 1803, il convenait d’unifier le langage, c’est-à-dire de pousser tout un chacun à parler le français et en même temps à abandonner le patois que l’on pratiquait encore couramment dans les familles. C’est à cet effet que nos intellectuels de l’époque, en particulier régents et pasteurs, firent tout ce qu’ils pouvaient pour convaincre leurs élèves ou leurs ouailles d’abandonner leur vieux langage. Tout était bon à cette fin, en premier lieu le dénigrement systématique d’une langue que l’on considérait désormais comme passéiste, inutile voire grossière.

Tout cela alors que l’on sait aujourd’hui à quel point le vieux langage était adapté à la vie de tous les jours, à la description d’une multitudes d’objets, à la bonne marche d’une vie professionnelle multiple et variée. Certes, l’on n’abandonna pas totalement ce patois local qui fut encore longtemps parlé au sein des familles. Néanmoins les recommandations des édiles plus une érosion naturelle, devaient finalement mettre à terre cette riche langue originelle qui constituait à elle seule un patrimoine d’une richesse incomparable.

Reconnaissons pourtant que quelques vaillantes personnes se démènent encore aujourd’hui au sein de l’Association Vaudoise des Amis du Patois pour faire vivre ou revivre le patois vaudois dans sa généralité, sans pouvoir bien entendu revisiter systématiquement les patois locaux. Cette association publie Le conteu, participe à une revue concernant tous les patois de la Suisse romande. Elle a aussi proposé en 2006, toujours disponible par ailleurs, «Le Patois vaudois, dictionnaire», véritable chef-d’œuvre d’édition de 380 pages, relié et illustré.

Précisons aussi que nos patois, combier ou autres, possèdent de riches archives constituées naturellement par des récits, par des dictionnaires, par des pièces de théâtre, mais en plus par des enregistrements, la plupart de ceux-ci réalisés en son temps et grâce aux derniers patoisants, par la Radio suisse-romande, documents gardés précieusement dans un fonds d’archives sonores tout à fait remarquable.

Le patois n’est donc pas mort ainsi qu’on pourrait le croire.

Vive le patois ! Vaudois en général, combier en particulier.

Patrimoine Vallée de Joux

 

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