Des musiques à déchiffrer
Souvenir mémorable pour le tout jeune pasteur installé en terre fribourgeoise
que j’étais : ma première intervention à l’occasion de la sainte Cécile, patronne des musiciens, une fin novembre. J’avais crânement tenté de faire lien entre musique et évangile.
Jésus compare en effet la génération de son époque à des spectateurs indifférents à une prestation d’enfants sur la place publique : « Nous avons joué de la flûte et vous n’avez pas dansé. Nous avons entonné un air funèbre et vous ne vous êtes pas lamentés. »
La mélodie secrète
Pythagore envisageait un univers « au diapason » et l’Antiquité reliait astrophysique, mathématiques et musique. Un scientifique contemporain a enrichi l’idée avec la théorie dite des Supercordes. Et il y a 20 ans, un scientifique d’origine asiatique postulait que si l’univers offre une sorte de musique harmonieuse, cela peut présupposer l’existence d’un grand Chef d’orchestre.
Vibrer et se connecter
Du coup, pour ne pas rester indifférents sur la place publique du monde, ne s’agit-il pas de vibrer aux musiques de deuil, de peine comme aux éclats de joie, d’allégresse en nous connectant au Maître d’harmonie ainsi que Jésus nous y invite : « Si deux d’entre vous symphonisent sur la terre pour demander quoi que ce soit, mon Père qui est dans les cieux le leur donnera. » ? Il reste bien des musiques à déchiffrer, des existences à harmoniser, des requêtes à adresser.
Des références pour aller plus loin
Les versets : Matthieu 11.17 et 18.19
Les ouvrages :
La mélodie secrète de l’univers, Trinh Xuan Thuan, 2002
L’harmonie secrète de l’univers, Jean-Philippe Uzan, 2019
Pasteur Antoine Schluchter