En ces temps moroses, où le cercle des amis disparus s’agrandit, quelques vieilles branches restantes n’ont pas manqué à l’exercice du mouvement alternatif sur des skis étroits. C’est ainsi qu’une dizaine de « Lapons », en cette fin janvier 2023, a passé quelques jours enchanteurs, en majorité sous le soleil, entre Lajoux et la Pesse, en passant par Bellecombe, dans le Haut-Jura voisin… Délicieux hôtel à Pré Fillet, accueil partout sympathique, prix non surfaits, ceci pour évoquer l’intendance… Nous avons skié sur des pistes bien entretenues, avec une belle hauteur de neige du côté de la Pesse.
A relever l’éducation remarquable de plusieurs groupes d’écoliers, en camp de fond, qui se fendaient d’un jovial « Bonjour ! » au passage, relativement aisé, de ces quelques dinosaures aux tempes argentées… Toute l’équipe s’en tire sans mal, avec un peu moins de kilomètres journaliers au compteur, mais avec l’estomac, le gosier et les poumons remplis de ce qui convenait, sans parler de ce sentiment d’évasion, dans ces contrées aussi bosselées qu’isolées…
Ajoutons encore à ce tableau réconfortant, pour ceux qui aiment le ski nordique que l’entraînement préalable, à la Vallée de Joux, s’est fait dans d’excellentes conditions. Que ce soit au départ des Grandes Roches ou de la Combe des Amburnex, un travail exemplaire du traçage et de la préparation des pistes a permis, et permet encore aujourd’hui, de glisser sans risques sur deux fines lattes. A condition, bien sûr, de pouvoir compter sur un minimum d’équilibre et une technique de base élémentaire ! A relever, au niveau de la cabane des vignettes du Marchairuz, la présence appréciée de la Doline, qui permet de se sustenter en toute simplicité. C’est une offre bienvenue, avec mets et boissons aux prix clairement affichés. A noter l’absence de scrupules de quelques esprits pénibles qui réclament d’autres fruits sur leur tranche de gâteau, par exemple… Ce qu’on nous offre devrait nous ravir, quand on vit avec la guerre aux porte de l’Europe… Quand on entend les hérésies proférées par le tsar, admirateur et digne héritier de Staline, nul doute que le moment est proche où l’un de ses courtisans le proposera pour l’attribution du prix Nobel de la paix.
Herbé