Être dans le monde, sans être du monde.
Alors que je visitais une classe primaire à l’époque ou en fin d’année, le pasteur passait dans toutes les classes primaires, un enfant m’a dit: «L’Ascension, c’est le jour où Jésus a pris l’ascenseur pour monter au ciel». Que répondre à cela? La formule est certes amusante; mais que donnerait un micro-trottoir, aujourd’hui, si on posait la question aux passants?
Car au fond quelle est le sens de cette fête qui nous donne l’occasion d’avoir congé un jeudi et, dans certain cas de pouvoir prendre congé le lendemain pour avoir un grand et long week-end?
Seul l’évangéliste Luc mentionne cet événement où le Christ disparaît aux yeux de ses disciples. Comment cela s’est-il passé? Impossible à dire car l’essentiel n’est pas là et le comment n’a aucune importance.
L’essentiel, c’est que cet événement a boosté les disciples. Paradoxe, Jésus disparaît à leurs yeux et cela les remplit de joie, leur donne les forces nécessaires pour annoncer à tous la bonne nouvelle de la libération de leurs entraves.
Ce retrait de Jésus leur donne la responsabilité d’agir, de ne pas rester les yeux fixés vers le ciel mais d’agir les deux pieds sur terre dans la réalité du quotidien.
C’est de cette mission que l’église aujourd’hui est aussi investie: transmettre le message de libération que propose le Ressuscité. Non pas un message conforme aux idéologies du monde mais qui les remet en question en les confrontant aux exigences de l’Évangile.
Puisse cette fête de l’Ascension 2023 booster notre engagement pour le Christ au cœur de tous ceux qui cherchent Dieu.
Joël Guy, Pasteur