Goneril
Nous voici arrivés à la présentation de la dernière femme de la pièce. Il s’agit de Goneril, la fille aînée du Roi Lear. Elle est l’épouse du Duc d’Albany.
Avec sa sœur Régane, elle est assurée dès le début de la pièce de se voir attribuer une part importante du royaume. Mais cet héritage va leur causer à toutes deux d’innombrables misères. Et ce ne sont pas les exigences de leur papa qui vont leur simplifier la vie.
Goneril, uniquement préoccupée de puissance et de pouvoir, déploie tous ses charmes pour séduire Edmond l’usurpateur afin de l’entraîner dans ses sombres manœuvres.
Provocatrice, aguicheuse, cette Goneril ! Écoutez-la lui susurrer dans l’acte IV : Ce baiser, s’il osait parler, porterait aux nues tes ardeurs !
Quel homme résisterait à de pareilles promesses ?
C’est du Shakespeare à l’état pur !
Ce billet n’est pas destiné à vous raconter toute la pièce. Je n’irai donc pas plus loin. En plus, c’est quand même compliqué à expliquer en quelques phrases.
En revanche, ce sera beaucoup plus clair sur la scène du Casino ! Ne craignez rien ! Hélène Cattin a imaginé une mise en scène qui vous donnera non seulement le bonheur de comprendre l’histoire et de vous arracher peut-être quelques larmes, mais aussi de vous faire rire. Et dans tous les cas de vous embarquer dans un tourbillon insolite, ébouriffant, cataclysmique, saugrenu, volcanique, drôle et même parfois, (ose-t-on le dire), un peu gore. C’est dire…
Car depuis que nous la connaissons (cela fait plus de vingt ans), Hélène Cattin nous emporte à chacune de ses mises en scène sur des terres foisonnantes d’originalité, de créativité et d’efficacité.
Pour le Roi Lear, cela fait des années qu’elle étudie le texte, consulte et compare les différentes traductions, traduit elle-même certains passages et imagine une mise en scène qui sorte complètement des canons traditionnels du théâtre dramatique.
Elle privilégie la clarté et la modernité du texte. Elle veut montrer que les joies et les tourments des hommes décrits il y a plus de quatre cents ans par William Shakespeare se retrouvent au XXIe siècle avec la même vérité, la même puissance.
C’est cette volonté de modernité, à travers des textes d’une richesse admirable, qu’a voulu illustrer Hélène Cattin dans chacun de nos gestes, dans chacune de nos intentions de jeu, dans chacune de nos répliques.
Il suffira au spectateur de se laisser emporter par la magie du spectacle !
GHD