Sur nos monts quand le soleil
annonce un brillant réveil,
et prédit d’un plus beau jour le retour…
Et pourtant un peu partout on se lamente !
C’est la faute à Poutine… c’est Trump… c’est Macron… c’est le réchauffement climatique… c’est la pandémie… c’est l’inflation… c’est la famille qui part en vrille… c’est l’éducation sans éducation… c’est l’école qui n’vaut plus rien… c’est la population qui enfle qui enfle… c’est l’immigration… c’est l’UDC… c’est le trafic automobile toujours plus dense… c’est la violence en permanence… Ce n’est pas moi, c’est l’autre… C’est toujours la faute à quelque chose d’autre, à quelqu’un d’autre… D’ailleurs Gavroche, dans les Misérables de Victor Hugo, ne disait-il pas déjà : « C’est la faute à Voltaire, c’est la faute à Rousseau ! » ? C’est, c’est, c’est…
La critique sur tous les fronts, une désespérance rampante qui semble envahir le monde de ses tentacules malfaisants et invulnérables. La société d’aujourd’hui semble comme pétrifiée par un mal sournois dont elle connaît les causes mais qu’elle ne peut ou ne veut pas affronter, de peur de perdre des privilèges qu’elle estime légitimes et inaliénables !
Oui, une véritable comédie dramatique se joue ! La planète Terre suffoque des multiples maux causés par ses habitants, elle ne se prive pas de nous le faire savoir par de nombreux signaux. En réponse, des mesurettes consenties du bout des lèvres…
La froide vérité est que la course en avant poursuit allègrement son chemin… C’est la quête permanente du profit et des plaisirs, ces deux éléments étant souvent liés ! Car que voit-on ? Toujours pléthore de grosses bagnoles ; des motos, beaucoup trop ; des autoroutes constamment surchargées ; des bouchons interminables au Gothard ; le ciel encombré d’avions ; les mers polluées par des bateaux de croisière et des cargos de plus en plus gros et de plus en plus nombreux ; davantage de projets de canons à neige ; des « véhicules » électriques en tous genres un peu partout ; l’omniprésence des smartphones ; adeptes de la fête perpétuelle, des foules immenses et compactes qui béatement se trémoussent dans des festivals ou autres lieux ; et Vallorbe et Le Brassus qui bétonnent à tout va, comme d’autres cités d’ailleurs, etc., etc… Bref, la sempiternelle prédominance des excès. Mais oui, comme avant la pandémie, sinon plus ! Joli monde d’insouciance temporairement peiné lorsque survient une catastrophe ; mais le chagrin s’oublie…
Heureusement, en Suisse, et grâce à notre hymne national, on garde toujours l’espoir d’un plus beau jour le retour !
Michel Hongrantes
Vallorbe