« La Force de l’Espoir » à l’Essor

Deux artistes et deux univers 

Samedi 9 septembre, une quarantaine de personnes se sont retrouvées à l’Essor pour le vernissage de « La Force de l’Espoir », une exposition de Henri Bertrand et de Fabienne Péry Meylan dédiée à l’humanité et à la nature. Malgré deux univers bien distincts, les œuvres de ces deux artistes dialoguent ensemble pour offrir aux spectateurs un équilibre harmonieux. 

Les sculptures de Henri Bertrand 

Habitué des expositions, Henri Bertrand n’a pas hésité à accepter l’invitation de l’Essor. Sculpteur à plein temps depuis 2004, il aura fallu attendre 19 ans avant qu’il ne fasse découvrir pour la première fois ses sculptures aux Combiers. C’est en s’appuyant sur le bois, véritable « symbole du passage du minéral au vivant », qu’Henri Bertrand évoque son intérêt pour la nature et les relations que l’homme entretient avec elle. Ses sculptures témoignent de la puissance de notre Terre et de la fragilité de notre humanité. 

« Ça fait plus de 20 ans que je m’intéresse aux rapports de l’humanité à la nature. Dans mes premiers travaux, j’ai voulu évoquer la puissance des forces tectoniques pour nous rappeler qu’il existe des forces qui nous dépassent et que la soi-disant puissance de notre société moderne, ce n’est rien du tout à côté de ces forces de la nature. Plus tard, j’ai eu envie de me questionner sur la fragilité de l’humanité ainsi que sur les traces qu’elle laisse dans le paysage. Je voulais montrer que cette humanité, aussi brève que soit son passage sur terre, laisse des traces qui sont en accord avec la nature et d’autres qui ne le sont pas », révèle Henri Bertrand. Ses pièces exposées à l’Essor reflètent cette progression artistique. 

Les multiples talents de Fabienne Péry Meylan

À côté des sculptures, il est également possible d’admirer les peintures et les gravures de Fabienne Péry Meylan. Tout comme Henri Bertrand, c’est la première fois qu’elle expose à la Vallée de Joux. Néanmoins, elle n’est pas étrangère à la région, ayant passé toutes ses vacances dans un alpage au-dessus du Pont étant jeune. « J’aime beaucoup la Vallée de Joux et quand Henri m’a invité à l’accompagner dans cette aventure j’ai tout de suite accepté. On ne dit pas non à l’Essor », relève-t-elle. 

Dessin, peinture, gravure sur bois ou encore découpage, ses œuvres reflètent une excellente maîtrise de différentes disciplines artistiques. « Je suis imprégnée par ce que je vis et par ce qui m’entoure, je raconte des choses qui me traversent. J’aime utiliser différentes techniques pour évoquer des histoires de vie, présentes ou futures. Le côté artisanal de l’art me fascine. En peinture, par exemple, je n’utilise que les couleurs primaires et je fabrique toujours mes mélanges. Quant aux cadres, c’est également moi qui les fais. Plus récemment, j’ai aussi commencé à récupérer différents supports, CDs vierges, assiettes ou encore des bois de lits anciens. Je transforme ces vieux objets et leur redonne une nouvelle utilisation », témoigne Fabienne Péry Meylan. 

Ainsi, c’est avec une attention toute particulière au monde qui les entoure que ces deux artistes créent des œuvres reflétant des thématiques universelles, elles sont à découvrir jusqu’au 8 octobre à l’Essor.