La rédactionLes citoyens suisses sont appelés aux urnes 4 fois l’an pour dire OUI ou NON à divers projets de loi, c’est la particularité et la richesse de notre démocratie. Tous les 4 ans, le peuple est appelé à élire les parlementaires, celles et ceux qui les représenteront à Berne. Ces personnes, une fois sous la coupole fédérale, voteront à chaque session des centaines de fois pour élaborer ou modifier les lois, dont seulement l’une ou l’autre sera soumise au peuple par référendum. C’est dire si le choix de nos représentants est important! Nous leur confions un pouvoir de décisions qui influencent notre vie quotidienne et l’avenir de nos enfants pour les prochaines décennies!
Dans le monde complexe actuel, il serait tentant de se replier sur soi-même, de suivre les arguments simplistes et les slogans mis en exergue par les partis pour accrocher l’électeur et faire croire que la Suisse peut vivre en faisant fi des grands enjeux climatiques, environnementaux et géopolitiques qui secouent l’ensemble de la planète. Sécurité, liberté, pouvoir d’achat, énergie, santé… ces mots slogans fusent sur les affiches des partis; encore faut-il voir ce qu’ils recouvrent pour vous et moi, pour le bien de la population dans son ensemble.
Il vaut donc la peine de se poser les bonnes questions: que recouvrent ces mots dans les programmes des partis? Fermer les frontières, accuser les étrangers et les migrants de tous les maux permettra-t-il à la Suisse de vivre sur une île et d’offrir une meilleure vie à ses habitants? Ou faut-il affronter avec courage les défis planétaires urgents tels que changement climatique, effondrement de la biodiversité, pollution des milieux naturels, déforestation, insécurité due aux guerres et aux catastrophes? Les «solutions» proposées dans le «journal de campagne» dont l’UDC a inondé les boîtes aux lettres désigne des bouc-émissaires et tentent de tuer les messagers des constats dramatiques auxquels l’humanité doit faire face en proposant une Suisse utopiste que vivrait seule, heureuse et épargnée, comme sur une île au milieu de l’Europe! La réalité sous la coupole est toute autre: lors des multiples votes des parlementaires UDC, le bien de l’ensemble de la population n’est pas au centre de leurs préoccupations. Deux seuls exemples qui devraient porter à réflexion: ils refusent les multiples propositions pour abaisser les primes de l’assurance maladie; les propositions de mieux encadrer les banques pour lutter contre la corruption et le blanchiment d’argent sont vivement combattues par la droite, jusqu’à ce que les pressions internationales soient trop fortes… J’ai pu vivre ces aberrations au cours des huit années passées à Berne.
Encore une dernière constatation: les UDC présentent 3 listes de
19 candidats, soit 57 personnes, dont 5 femmes (moins de 9%). Comment peuvent-ils représenter le bien de toute la population?
Je vous encourage vivement à participer aux élections fédérales et à choisir en connaissance de cause, en regardant au-delà des slogans de campagne. Les socialistes, comme tous les partis, utilisent des slogans; je peux cependant attester qu’ils votent, au cours des quatre ans de la législature, selon le programme élaboré par la base du parti, en pensant d’abord au bien commun de l’ensemble de la population, sans fausses promesses. Cela peut d’ailleurs être vérifié en suivant la transparence des votes sur le site du Parlement. Mais pour obtenir ces changements, il faut être suffisamment nombreux…
Les propositions concrètes du Parti socialiste sont:
– de meilleures retraites, des primes d’assurance-maladie moins chères, des logements abordables, des crèches en suffisance.
– une énergie abordable et renouvelable, des transports publics meilleur marché et une défense du climat et de l’environnement.
– Une politique qui favorise l’égalité
Sébastien Cala, notre député socialiste combier, est candidat au Conseil national; Pierre-Yves Maillard, ancien ministre cantonal de la santé et actuel conseiller national est candidat, en compagnie de Raphaël Mahaim, au Conseil des états. Je vous recommande les listes socialistes pour ces élections fédérales, en pensant aux grands défis des prochaines années et à l’avenir que je souhaite pour les enfants et petits-enfants de notre pays.
Josiane Aubert,
ancienne conseillère nationale
P.S. Allez visiter le site du Parlement, on y accède aux différents votes: instructif ! (www.parlement.ch)