Je viens d’apprendre, avec une joie non dissimulée, que les ex-managers « nécessiteux » du Crédit Suisse, se sont servis de grassouillets bonus pour un montant s’élevant à… 32 milliards ces dix dernières années, alors même que l’établissement, dont ils étaient censés être responsables, essuyait des pertes de 3 milliards !
Leurs anciens et dévoués employés, pour beaucoup licenciés dans cette débâcle, apprécieront d’ailleurs la chose à sa juste valeur…
Ce qui m’autorise généreusement à supputer deux choses :
– la 1re, c’est de prétendre que la différence entre ces cadres « super-rieurs » du Crédit Suisse, leurs gros actionnaires et les pilotes de SWISS réside en le fait que les pilotes de SWISS, à 50 ans, eux, arrêtent de… voler et prennent leur retraite bien méritée !
– la seconde, c’est que les mesures d’économie préconisées par Mme Karine Keller-Sutter et Economie Suisse, comme la future révision, à la baisse, du taux de conversion de notre
2e pilier (caisses de retraite) en octobre prochain, suscitent une réaction aussi forte du « bas peuple laborieux » que celle dont il a fait courageusement preuve le 3 mars dernier pour la 13e rente…
Frank Paillard, non affilié à un parti politique et reconnaissant